Excellence Ronde 3 : les gains
Challand Loic / Farcy J.L.
Une partie fermée qui explose par un mécanisme qui peut surprendre un joueur dans des moments d’indolence.
Les blancs viennent de jouer 12. 45-40
Les noirs jouent et gagnent
Crevat Luc / Plantin Jean Paul
C’est une très belle partie riche d’émotions. Structurellement, Crevat domine nettement à partir du 38e temps. Mais la position n’a rien de décisif car il y en permanence des portes de sortie. Spécialement, du 39e au 47e temps, Plantin a la possibilité de faire un gambit de passage, avec deux pions par 17- 21 ou par un coup équivalent.
C’est en prenant une de ces portes que Plantin se fait surprendre par un contre-coup qui anéantit son gambit de deux pions !
Trait aux noirs qui font le gambit de passage 48. …. 17-21 et perdent !
Minaux Serge / Jeanneret Ph.
Dommage ! Une partie belle et discutée qui se termine par un véritable suicide de Jeanneret. Comment s’est-il arrangé pour perdre cette partie ?!
Il y a parfois des mystères…
Mais cela permet de rappeler qu’il n’est point besoin de combine pour commettre une bourde…
Arendo Marc / Pillenière Cyrille
Une partie fine dans laquelle les difficultés d’estimation à chaud ont dû mettre les nerfs à l’épreuve.
A plusieurs moments, il a fallu à l’un ou à l’autre prendre une décision difficile.
Rendons-nous au 39e temps. Voici la position et trait aux noirs.
A ce moment de lapartie, je crois que c’est Pillenière qui possède les clefs de la rencontre. Mais comme le choix est difficile !
les noirs jouent 39. …. 19-23 ?
Je pense que c’était l’un des coups à éliminer. Par ce coup, les noirs immobilisent leurs propres pièces malgré leur position centrale. Ils confèrent aussi à l’adversaire une force d’encerclement immense par l’appui que permet la pièce 27. il s’agit d’un des thèmes expliqués par J.- P. Dubois en ces termes : « …les noirs sont fortement regroupés au centre, mais ils ont des problèmes de développement » (La Maîtrise du jeu de dames. FFJD 2005, p. 65).
L’enjeu devrait être ici de supprimer toute possibilité de manœuvre aux blancs qui sont déjà excentrés avec les pièces 15, 30 et 45 ; les blancs sont en plus quasiment immobilisés par l’impossibilité d’accès au centre et par les possibilités limitées de pionnage.
Je crois qu’il y avait une sérieuse possibilité de gain par 39. … 2-8 avec intention de pionnage 17-21 qui mettrait les balncs dans l’embarras ou alors carrément un coup d’attente 39. 6-11, le but étant de pionner par 18-22.
Du coup, la suite de la partie sera sacrément compliquée et trompeuse !
Allons directement à un autre moment décisif de la partie, le 44e temps et le trait est encore aux noirs dans une position très, très, trompeuse. Les blancs viennent de jouer un coup fort 44. 37-32 !
Que jouer ici, quels sont les enjeux, les dangers !?
D’abord les dangers : il y a la menace directe des blancs (32-28) qu’il faut parer ; il ne faut néanmoins pas attaquer précitamment par 22-28 qui serait perdant à cause de la combinaison en contre commençant par 27-22.
Les enjeux ? Permettre une mobilité des noirs qui contredise l’annonce d’immobilisation par marchand de bois.
Que joue les noirs conduits par Pillenière, 44. …23-29. Ce choix permet en théorie de barrer la voie à la pièce 30. Mais c’est un choix faible qui ne permet aucune suite solide. Et comme les blancs vont jouer 45. 43-28 avec l’annonce d’échange 38-33, la partie est structurellement perdue !
Qu’aurait-il fallu faire plutôt ?
Pour moi, c’est 44. … 12-17 qui s’imposait, suivi en principe par 45. ….7-12 dans l’idée de faire reculer les bkancs sur 22-28 plus tard. Les noirs ne dominent plus, mais ils jouent sur du velour pour leur remise.
Mais, même avec les coups qui furent joués, c’était très intéressant, le tout tenait à un fil !
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Le mot du président