A. Tchizov/ R. Misans : …For Fools rush in…
La finale Russie /Letonnie fut très belle:
• une partie engagée entre R. Vipulis et A. Georgiev avec une fin de partie qui montre l’étendue des ressources de Vipulis ;
• une lutte acharnée entre Valneris et Amrillaev avec sans doute quelques éinquiétudes pourle camps russe ;
• Et la rencontre formidable Tchizov / Missans.
La partie Tchizov est, de très loin, la moins discutée et la moins belle de la finale. Durant les 30 permiers temps, aucune pression de Tchizov, aucune recherche de complexité; aucune recherche de temps d’avance. Rien, rien, rien !
Tchizov se contente de dérouler une partie sans aucune faiblesse. Il laisse Missans jouer à son aise. Il lui laisse choisir le style de partie qui lui convient.
Simplement, à compter du 32e temps, de petites finesses très discrètes se multiplient, elles ne parasissent (et ne sont pas) jamais mortelles quand on regarde sur un temps ou deux de profondeur et il y en a quatre ou cinq dans la partie. Certaines sont cependant si vicieuse qu’il faut rendre hommage à Tchizov.
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Tenez, par exemple au 33e temps, voici la position, trait aux blancs de Tchizov.
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33. 37-31 ?!
Cela paraît ennuyeux, non ?! Les noirs peuvent alors répondre par le coup logique 33…… 13-19. Il faut simplement rappeler que Tchizov a déjà gagné une partie semblable (je cherche contre qui) ; il avait alors alors attaqué ensuite par 24-29 et la réaction logique 4-9 avait déclanché un désastre… A Cannes, à la Confed Cup 2006 aussi, il avait encore reproduit ce style contre un grand (je ne me rappelle plus contre qui).... mais cela avait fait boum.
A ce stade Missans ne joue pas le coup logique, tant mieux pour lui. Il joue
33. …… 15-20
C’est dire que malgré le côté terne du jeu de Tchizov, une méga-vigilance s’impose.
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Et l’on arrive dans une situation dans laquelle très peu de joueurs d’Excellence ou de Nationale en France auraient perdu, du moins de la manière dont Missans va perdre. Les joueurs d’excellence ou de Nationale en France craignent trop Tchizov (à juste titre) pour attaquer une pièce sans, même en dehors de tout danger perceptible, s’ils ont d’autres options. Certes, ils auraient très probablement perdu d’une autre façon… Mais ils n’aurait jamais joué 46. … 23-29 comme le fit Missans dans la position suivante.
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46. … 23-29
C’est le dernier coup de Missans dans la partie.
Hé oui ! Le très présomptueux Missans se sentait si bien. Il se disait que la partie fut facile et que lui Missans est bien solide. Tchizov qui le sait n’a pas osé l’attaquer. Maintenant la remise est acquise. On peut passer au Blitz. Ce Tchizov n’est passi solide que ça, il suffit de bien construire sa partie ! Comment font les autres, comment s’arrangent-ils pour perdre contre Tchizov ? Mystère !
Quand Tchizof hilare répond 47. 26-21, Missans se maudit et comprend pourquoi on considère Tchizov comme un finisseur magique, comme de très loin le meilleur finisseur au Monde. Une fois qu’il a compris, Missans doit l’admettre, c’est beau ! Très, très beau. Allez Missans, termine la partie et la notation afin que l’on apprécie le génie de Tchizov, non ?!
C'est pas grave, à l'analyse les jeunes joueurs termineront la partie.
Missans vient simplement de faire ce que les petits américains et anglais apprennent à ne pas faire à travers l’un des proverbes les plus répétés de la langue de Shakespeare : For Fools Rush in Where Angels Fear to Tread ! (A. Pope).
Le mot du président