Il existe un style russe.
Quand on vient de regarder les parties du NK 2007, cela se voit. D’une manière générale, le jeu russe parait plus aride, plus dépouillé. Contrairement à ce que l’on peut voir dans le NK, les provocations en cascade sont rares. La recherche de la complexité dans les situations d’ouverture semble inconnue si ce n’est chez des joueurs comme Schwarzman ou les jeunes Fedin et Shaibakov. Les parties sont donc souvent moins moins spectaculaires quand on les déroule de bout en bout. Cela n’empêche pas de voir des moments intéressants, voire spectaculaires, ; surtout dans les fins de parties. En réalité, très souvent, une bonne partie des mouvements est carrément destinée à préparer la fin de partie.
1°) FEDIN / SHAIBAKOV (1/1)
Voici justement une partie engagée et complexe entre deux des joueurs russes qui représentent une exception au style russe. Nous sommes à la première ronde.
Fedin et Shaibakov étaient de jeunes cadets il y trois ans quand ils ont explosé sur la scène natonale.
Trait aux blancs
Ceci est une position standard. Je prends la partie à ce stade pour montrer le caractère non fortuit de ce qui va suivre.
36. 40-34 17-21
Voici désormais la position, trait aux blancs que conduit Fedin.
Fedin va exécuter une combinaison qui, après coup, peut être considérée comme ne présentant pas une complexité radicale. Mais, pour réellement apprécier ladite combinaison à sa juste valeur, il faut rappeler que les noirs ont des options logiques solides.
Même si la partie a finalement débouché sur une remise, ladite combinaison aurait très bien pu autoriser un gain pratique. Essayez de voir le temps que vous mettez à la trouver !
2°) GEORGIEV / ISHMURATOV (2/0)
Belle et complexe partie, avec des surprises.
Georgiev vient de jouer 39. 37-32
Trait aux noirs.
39. …..7-11 ?
Bouuuuum !
Et Georgiev encaisse deux points !