Jeu de Dames - Site officiel de la Fédération Française de Jeu de Dames

Oui,

Permettez-moi d'abord un préambule.

1°) A Nice le coach Michel Fiol impose une règle très simple : le beau jeu n'a de sens que derrière de bons résultats. Autrement dit, une fois le résultat acquis, on peut s'extasier sur la manière. Un peu sévère, mais si juste !

A Nice et Cannes, nous sommes des privilégiés, puisque nous voyons défiler régulièrement la crème du jeu de dame mondial. Et devinez à ce jour qui est qui a fait la plus forte impression ?

C'est simplement Wiersma !

La raison en est qu'à Nice et cannes, Six ou sept passages, et après des dizaines de parties amicales, personne ne lui a jamais pris un point.

Tous les autres ont laissé au moins un point, et parfois perdu, tous : sijbrand, Andreiko, Gantwarg, Tchisof, Schwarzman, Valneris,Tchegolev, etc.

Tous ont ou avaient, à leur façon, la manière.

Du coup, nous avons les moyens de relativiser nos appréciations. Mais quel rapport avec le CDF 2007 (rires) ?

2°) Le rapport avec le CFD 2007 est que, sans inverser les choses, j'ai décidé d'examiner le beau jeu d'une manière générale, avant de voir les résultats....

Et voici ce que cela donne, dans un ordre décroissant.




Quatre joueurs se sont montrés très créatifs sans que cela leur coûte: Nicault (dans la partie contre clément, iln'y a aucune faiblesse, mais une absence) , Lognon, Ndonzi, Berçot. En revanche, la créativité de Beyaert lui a coûté cher en général...Il n'est donc pas compté.

Nicault a néanmoins gaspillé un point dans sa dernière partie contre Beyaert en faisant une très belle combinaison qui donne remise. Or, beacoup plus simplement, il avait une position très probablement gagnante, aurait-il joué 39. 41-37 au lieu de la combi.

Il faut néanmoins reconnaître aussi que Nicault, c'est celui qui a le plus bousculé les joueurs de haut niveau : Ndonzi, Berçot, Delmotte, Lognon.

De ce point de vue, ce CDF a été spécialement satisfaisant. Le spectacle y était malgré la bonne tenue des partie.

C'est que, comme l'a montré le dernier mundial, spectacle et jeu efficace ne sont pas incompatible. Voyez les parties de Scchwarzman et de Podolski.

Bien sûr, me direz-vous, et Cordier?

Il a plutôt évoluer dans un registre à la Tchizov; et il n'y a rien à redire, le résultat compte avant tout. D'ailleurs, cet aspect des choses doit être nuancé par la combi qu'il place en rapide et qui aurait été spectaculaire, même en partie longue !

Par ailleurs, l'excellente technicité des parties dites à la Tchizov compense le manque de spectacle.

Pour conclure, c'est comme cela qu'on aime le spectacle : lorsqu'il ne nuit pas à la qualité : le coach du Damier Niçois a donc raison !