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Cette année, l’événement principal était le championnat d’Europe des Vétérans. L’open était un peu dépeuplé, plusieurs des participants habituels ayant opté pour le Ch. D’Europe des Vets. De plus, Laurent Nicault qui était inscrit et présent n’a pu prendre part à la compétition à cause d’une erreur de l’organisation qui lui avait communiqué des dates erronées, l’emmenant à prendre d’autres engagements.


I.- TOURNOI OPEN


En l’absence de Laurent Nicault, les choses étaient très ouvertes.

Jusqu’à la toute dernière seconde, il y avait six joueurs susceptibles de l'emporter. Les joueurs les plus remarqués sur le damier furent sans doute Depaepe, Estébé et Guibert. Quatre joueurs terminent invaincus.

Crevat a pratiqué un jeu propre et sans faiblesse, sauf deux concessions stratégiques sans conséquences face à Guibert. Il a rencontré tout le monde dans le haut du tableau et aurait très bien pu être récompensé (il faut parfois un peu de chance aussi…).

Guibert a livré des parties plus engagées que d’habitude et souvent très intéressantes ; dominant, sans concrétiser, contre Crevat ou Estebe ; chanceux contre Chr. Fiol qui oublie de faire le T.H. à l’issue d’une très belle partie ; miraculé en face de Neveu qui avait peut-être une position gagnante (nettement supérieure en toute cas) et qui se suicide littéralement, après avoir fait le plus difficile. La partie Guibert J. Depaepe fut discutée de manière acharnée, une remise équitable la sanctionnant. La surprise fut surtout la rencontre Guibert/Delavenne, ce dernier bousculant sérieusement Guibert pour une remise sans regrets pour Guibert.

Estébé a surpris par son sérieux, jouant des parties classiques sans concession et prenant le temps de faire le tour de la situation chaque fois que cela s’imposait. Il a joué bien au-delà de son niveau habituel, évitant les suicides et bourdes qui émaillaient parfois ses fins de partie.

J. Depaepe a été l’un des animateurs du tournoi. Il ne craint aucun style de jeu et accepte d’affronter les adversaires, véritablement. Il a eu affaire à tous les joueurs du haut du tableau, sans fléchir, gagnant ses parties contre les jouers moins bien classés. Ses progrès sont impressionnants.

Votre serviteur a loupé deux fins de parties par cupidité contre Delavenne et par distraction contre Vidal, concédant deux remises. J’ai obtenu un gain relativement chanceux contre le jeune belge Vanteenskiste qui s’était joué de mes pièges durant toute la partie. En revanche, contre le jeune belge Anthon Hanssens, j’ai réussi une partie très spectaculaire en prenant le risque d’un coup faible pour provoquer mon adversaire dont la position était probablement plus forte.


II.- CHAMPIONNAT D’EUROPE DES VETERANS


Une compétition très intéressante tant pour ce qui est des parties que du suspens.

Plusieurs joueurs se sont fait remarquer : Boujinski, bien sûr, Van der Stapp, Teer, ou encore Rabatel qui effectue une compétition tornitruante.

La déception relative vient des prestations de Zalitis que l’on attendait à un meilleur niveau; de même côté français, Nimbi a connu quelques ratés. Il a été outrancièrement dominé par Kalfon, ne devant la remise qu’à une blague de ce dernier. Ensuite, ses prestations ont été en dents de scie.

Kalfon aussi a été surprenant, réussissant à dépasser la moyenne du tournoi. Estébé aussi a eu un parcours relativement satisfaisant.


S’agissant des parties analysées à chaud, on retiendra la fine fin de partie Van der Stap/ Badiali (1e ronde) ; le très beau coup turc de la partie Rats/Bleijcher est sans doute la finesse n° 1 de ce tournoi (ronde 2) ; et la partie Zalitis/Boujinski (milieu et fin).

La partie Zalitis Boujinski mérite sans doute une analyse serrée à compter du 31e temps. Elle a fait l'objet d'une analyse collective à laquelle prirent part les deux joueurs. La fin est très amusante (sauf pour Zalitis). Le comble est que, j'en suis sûr, un joueur moins fort que Zalitis aurait obtenu le remise du seul fait de son imagination limitée.