Il s'agit d'une rencontre, d'Avignon 2007, en vétérans, 4e ronde.
Zalitis y a été dominé dès mi-parcours. Le schéma final est instructif et surprenant.
Au 27e temps, il effectue, avec les noirs, un choix que j'ai trouvé très passif à un moment où il aurait dû essayer e secouer l'emprise des blancs de Boujinski

Trait aux blancs
27. 47-41 ?
Certes, il y avait encore bcp de jeu. Mais cet état d'esprit va expliquer les difficultés du jeu blanc une 15zaine de temps plus tard.
Au 40e temps, trait aux blancs, après le 13-19 des noirs, la pression des noirs devient plus clairement perceptible et les blancs en sont réduits à des galipettes défensives.

Trait aux blancs
40. 39-34 !
Oui, belle galipette. Mais cela reste du bricolage défensif.
Les blancs réagissent en faisant reculer les noirs tout en les laissant à la bande.
40. .... 23-28
41. 32X23 19X23 !
42. 34X43 21-27 !
Une huitaine de temps ensuite, on se retrouve dans une structure légère, avec peu de matériel. Mais les noirs possède un pion défensif très bien placé en 4 et il dispose d'une structure de pionnage.
Les blancs en revanche ont un pion 36 faible et une structure dont la principale ressource est de permettre de reculer.
Et les noirs passent à l'attaque !

Trait aux noirs
50. .... 13-19 !
51. 37-32
Le but de cette manoeuvre est de provoque un pionnage 27-31 qui débouchera sur une remise après 32-28.
Mais une surprise désagréable attend Zalitis :
51. ... 19-23 !
52. 32X21 26X17
53. 29-24 (forcé)

Trait aux noirs
53. .....23-28 !
54.33-29 22-27
Abandon !
Revenons au 51e temps.
Après la partie, je faisais remarquer à Boujinski que si au lieu de jouer 51. 37-32 Zalitis avait effectué l'échange 38-32, je ne voyais aucune possibilité de gain.
Zalitis objecta que cela aurait fait perdre un pion immédiatement par 22-28, sans compensation. Mais Boujinski reconnu qu'il y avait bel et bien une compensation et très certainement une remise.
Vérification faite, c'était la voie pour faire remise.
Ce choix aurait été naturel pour nombre de joueurs moins forts que Zalitis pour la seule raison que leur stratégie et leur vision n'auraient pas eu la sophistication de celles de Zalitis et qu'il se seraient donc contentés e cet échange !
Quand je racontais cela à Laurent Nicault, quelques minutes après, il commenta exactement que "Zalitis avait été victime de son niveau".