Partie RAMASSAMY/GUIBERT 2 ème ronde

Par Fabrice MAGGIORE – le 20/02/08 à 01h10Divers

Voici un extrait de ce qu'il ne faut pas faire.
A montrer dans toutes les écoles: nous sommes au 40 ème temps Trait aux noirs. Je suppose que tu étais pris à la pendule, ou alors la nuit avait été très courte.

Trait aux noirs


Une position remarquable amenée par l'ancien champion de France. Toutes les bonnes cases sont occupées. Avec une fausse impression d'un temps de décalage. Puisque 08-12 et 02-08 permettent par exemple le pionnage 17-21. Avec avantage.
Au lieu de cela le conducteur des noirs joua l'affreux 14-19, et après 25-20 pionna par 17-22, perdit des temps et remisa.
Une partie gâchée. Nicolas ne s'était pas probablement remis de la veille.
FM

Réponses (5)

Par JackyBruiant – le 20/02/08 à 08h19

Bonjour Fabrice,

Pour le novice que je suis de j'entends souvent que les bonnes cases sont occupées. Eh bien souvent, l'on ne donne pas la précision de celle-ci (il faut auss que je demande la précision à Serge Minaux).
Pour une bonne compréhension peux-tu faire la précision ceci pour confirmer ton propos à montrer dans toutes les écoles. J'imagine que les bonnes cases sont aussi dépendantes de la position.

D'avance merci,

Par Fabrice MAGGIORE – le 21/02/08 à 00h15

Il est évident que les bonnes cases dépendent de la position.
En la circonstance, nous avons à faire à deux glissements de terrain, un sur la droite pour les blancs et un sur la gauche pour les noirs. C'est ce qu'on appelle une partie de flanc .

Trait aux blancs


Comme le montre le shéma, les noirs maitrîsent leur petite aile en clouant l'attaque blanche, ce que les blancs n'ont pas réussi à faire par la présence d'un pion à 37 en raison de l'occupation de la case 26. Plus gênant, c'est l'occupation du centre par le pion 28 qui fait toute la différence dans une telle partie.
C'est cette occupation de cases stratégiques combinée par une mauvaise disposition ( forcée) blanche qui est remarquable.
C 'est plus la manière que la position elle même qui m'a amené à parler de remarquable. Sans compter le côté combinatoire avec ce pion mort blanc en 26 qui devrait faire la différence.
J'ai bien dit qui devrait, encore faut-il jouer juste, car elle n'est pas gagnée pour autant.Quel est le but? C'est toujours le même: concrétiser un avantage en gain. C'est l'art et la manière d' accélérer son rythme pour l'obliger à bouffer de la pendule car il doit jouer encore plus juste que vous. Et à cet instant quand il commence à sentir ce désavantage, un nouveau facteur entre en ligne de compte: c'est la phase psychologique destabilisatrice. C'est ce qui fait la différence. Encore faut-il savoir l'exploiter.

Je voudrais continuer avec Nicolas, et vous montrer sans commentaire le gain qu'il a raté contre BEYAERT. Voici la position:
Nous sommes au 54 ème temps: traits aux blancs GUIBERT/BEYAERT:

Trait aux blancs



Nicolas qui devait être pris à la pendule a joué 14-28?
Déjà, la veille, il avait raté le gain.
FM

Par JackyBruiant – le 21/02/08 à 08h23

Merci Fabrice pour le complément d'explication.

Par faustek – le 21/02/08 à 22h14

Je me rappelle bien cette partie.

A partir du moment signalé par FM, Guibert s'était mis à tout pionner, y compris le pion 26 que l'on utilise pour peser sur l'adversaire (par exemple en mettant un pion en 18). Du coup, par cette frénésie d'échange, il a sérieusement mis à mal une réelle chance de gain (ok, il y avait encore bcp de travail).

D'une manière générale, il a commis bcp d'approximations dans les 4 ou 5 premières journées.

Pour ce qui concerne la partie contre Beyaert, les choses étaient plus compliquées. Les deux adversaire se trouvaient en phase critique. Guibert pris néanmoins le temps d'évaluer les positions. Je crois qu'il a éliminé l'occupation de la case 20 en estimant (à juste titre) qu'elle appellerait une réplique mécaniquement correcte, avec remise immédiate.

Il restait la glissade de la dame en 37 qui ne donnait rien non plus. A la fin de la partie, beyaert était soulagé et Guibert vert de rage !

Par faustek – le 22/02/08 à 21h22

On me signale que, s'agissant de cette partie, une glissade de la dame en 37 est impossible.

Oui, il faut bien sûr lire 33.