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GENERALITES

Sur les deux rondes commentées, le plus heureux pour moi est que, enfin, on voit des gains de niveau mondial ou international.

Un gain de niveau mondial implique que les deux joueurs (oui, y compris donc le perdant ! ) aient livré une réplique de très bonne qualité et que, dans le moment décisif, le perdant soit pratiquement irréprochable.

C’est que, lors des trois premiers tours, les gains avaient été soit des cadeaux soit des fautes assez nettes. Seul le gain de Lognon contre Beyaert à la ronde 1 était de niveau mondial. Le gain de T. Delmotte contre Fidèle Nimbi était passable. Deux gains «convaincants » seulement à se mettre sous la dent !

Les bonnes choses s’ accélèrent désormais. Lors de la 4e et de la 5e ronde, plusieurs gains sérieux. Deux sont clairement du meilleur niveau mondial : Nicault/ Nimbi et Berçot / Guibert. Trois autres gains sont passables : Lognon /Delmotte T, Delmotte G. /Clément et, dans une certaine mesure, Nimbi / Martin.



Certes, je l’ai dit de plusieurs parties, il y a des remises qui valent le détour. Ce fut par exemple le cas de la remise Cordier Guibert lors de la 2e ronde . C’est le cas de la remise Cordier / Ndonzi lors de la 5e ronde. A cet égard d’ailleurs, je trouve FM sévère envers Cordier. Oui, il a loupé sa partie en prenant des options qui ont abouti à un jeu nettement inférieur. Mais il a joué de manière lucide pour se ménager une porte de sortie. C’est d’ailleurs la plus belle partie de Ndonzi depuis le début de ce championnat. Le 6-11 signalé par Jacques Permal au 37e temps a dû faire l’objet d’un examen minutieux par Ndonzi. Je pense qu’il l’a écarté en estimant qu’une remise pratique en serait facilité en raison de l’exposition de trop de pièces noirs, et malgré les deux pions d’avance que vaudrait la réplique blanche 36-31.

Mais honneur d’abord à l’or, pour faire un clin d’œil à l’actualité. C’est dans ces conditions que nous allons évoquer les gains sérieux des 4e et 5e rondes.



LES GAINS CONVAINCANTS


1°) Nicault / Nimbi (2/0)

Partie très intéressante.

Dès l’ouverture, Nimbi accepte un trèfle dont il pense qu’il se débarrassera facilement. Voici la position au 15e temps, trait aux noirs.
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Pourquoi pas ?! Cela se joue, même si en général, on veille alors à avoir en place le pion 1. Dans tous les cas, si on ne possède pas le pion 1 en place, il faut alors jouer le plus fermé possible afin de provoquer à la longue le dégagement du pion 17. Les noirs n’y parviendront jamais.

Au 31e temps, trait aux blancs, les choses sont très difficiles pour les noirs.

……………………………………………..31. 34-30 !

Il s’agit d’un coup fort. Il est stratégique, logique et d’apparence anodine. Mais il cache en plus un terrible tenté de faute pour qui s’amuserait à jouer 18-22. Le nombre élevé de réponses est trompeur. Je pense qu’il n’y que eux coups résistants : 9-14 et 24-29. Ils permettent de compenser légèrement l’enchaînement des pièces noirs par le trèfle.

Nimbi choisit une réplique qui donne bcp de souplesse au jeu


31. ……….. 20-25 ?
32. 33-28 ! 25X34
3339X30 18-22

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Booooum !!

C’était déjà très, très difficile de toute façon.

2°) Lognon /T. Delmotte (2/0)


Thierry Delmotte commet plusieurs approximations qui contribuent au gain :

- au 28e temps, 18-22 ? Cet échange en appelle un autre de la part des blancs, avec pour seul effet de diminuer les bons pions noirs centraux et de mettre en jeu les pions blancs qui constituaient une lourdeur ;
- au 38e temps, 30-35 ? Avec déjà les pions 16 et 26 hors, il fallait conserver un peu de matériel actif
- au 39e temps, 19-24 ? A ce stade 18-23 aurait été plus judicieux…


Le mérite de Lognon est de ne pas s’attacher au caractère dépouillé de la partie. Il domine depuis plusieurs temps, même si cela n’est pas décisif. Alors, il cherche le gain au point d’aboutir au 46e temps, trait aux noirs, à la position suivante :

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C’est magnifique !

3°) Berçot / Guibert (2/0)

Le plus beau passage de la 5e journée.

Allons au 34e temps, trait aux noirs après le mouvement naturel 30-24 des blancs.

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34. ………. 18-22

Boooooooooooum !!

Très beau tenté de faute et très belle exécution. Peut-on vraiment en vouloir à Guibert ?


4°) Nimbi / Martin

C’est une belle partie, avec quelques approximations stratégiques et tactiques.

Le premier mouvement important est à l’actif de Nimbi qui joue l’intelligent

9. 37-31 !

Voici la position. Si on aime les parties Weiss, même avec les pires lourdeurs, aucune question. Après tout Georgiev a osé victorieusement ce genre de provocation contre Tchizov, en plein mundial en plus !
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Mais si on n’aime pas bcp les Weiss, il faut jouer 21-26 sans craindre la dame !

Martin choisit de jour 10-14. Du coup, il se trouve entraîné à contrecœur un style de jeu qu’il n’a pas l’habitude de pratiquer. Il y aura plusieurs occasions de bons dégagements que Martin va laisser passer.

Par exemple, au 12e temps, trait aux noirs

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12. …………….15-20

Cela se peut se jouer. Mais pourquoi ne pas jouer 23-28X 32 avec une position d'attaque Hoogland confortable pour les noirs !



Par la suite, Martin perdra complètement le contrôle de sa partie, ainsi qu’un pion.