Bonjour tous,
Les parties Minaux-Ndjib sont interessantes à plus d'un titre. Mais je les aime spécialement en raison de l'accord tacite qui conduit systématqiement les deux adversaires à hurler A L'ABORDAGE, avant de se lancer l'un contre l'autre.
Des trois rencontre qui ont opposé nos duétistes (à ma connaissance), il n'y a jamais eu de remise. Minaux avait gagné la première à l'issue d'une confrontation intense que j'avais commentée. La seconde avait été gagnée sur une finesse de Ndjib après une erreur de Minaux.
Cette troisième partie ressemble un peu aux deux autres. Toute la phase d'ouverture est d'une violence rare. Mais, dans le dernier tiers de la partie, les deux adversaires commettent, de mon point de vue, plusieurs approximations et erreurs faisant hésiter le sort.
Du 30e au 33e temps, alors qu'il avait un léger avantage stratégique, Ndjib se met à conduire très approximativement la partie, confondant vitesse et précipitation.
Du coup, après le 33. 30-35 des noirs, on se retrouve dans la position suivante, le trait aux blancs :
Trait aux blancs
34. 31-27 X 37 ?
Je pense que c'est dommage. Pourquoi pionner à ce moment de la partie ?
A la place, 34. 32-27 était tellement appétissant. Et sincèrement, je ne vois pas comment les noirs auraient échappé à la tenaille promise, la suite étant renforcée par une double menace de combi.
Plus loin, mais dans situation bcp plus difficile à estimer, Serge choisit un coup que je trouve encore faible.
Trait aux blancs
40. 31-27 ?
A défaut d'idées claires, je pense que 31-26 aurait constituer un parfait coup d'attente. ce choix aurait en plus eu la vertu de permettre la sortie du pion 37 dans des conditions reconstituant les flèches de pionnage blanches avec des menaces tactiques constituant un contre-jeu.
Mais avec un peu de temps de réfexion disponible, 33-28 aurait été possible, mettant le feu au dammier, sans néanmoins que l'on puisse parler d'avantage.
Sur la fin de la partie, d'autres plus évidentes viendront coûter la partie aux blancs. C'est dommage. Cela aurait dû être la première remise (au moins) de ce clasico !
Cela reste une très belle partie.
Le mot du président