Grâce au site de la CDF toujours magnifiquement tenu par Dammeur, nous pouvons dérouler les partie de cette compétition.
Dans le cadre des éliminatoires, cette rencontre était simplement un morceau de roi. D'abord, elle marque le retour de Wattrelos après quelques années d'absence, et c'est une très boone chose. Ensuite, c'est l'arrivée de Heule, événement simplement magnifique qui donne à la CDF une petite allure de Tour de France (sans doute,la plus belle fête du sport en dehors des JO et de la CDM).
Heule alignait deux joueurs expérimentés de l'interclub et deux jeunes qui fréquentent les damiers internationaux en cadet-junior (ceux qui vont à Avignon connaissent Arthur Hanssens, je lui avais consacré une note il y a trois ou quatre ans). Watttrelos alignait une équipe solide, capable de passer l'obstacle. C'est donc dire que le résultat et les parties étaient attendues.
On n'est pas déçu de la qualité d'ensemble, malgré quelques approximations relevées. Prenons l'ordre suggéré par Dammeur.
1°) Borris DARRY / Thijs Van den BROEK (1/1)
Les deux adversaires recherchaient visiblement deux points. Cela donne une rencontre très pétillante, avec d'entrée de jeu, une ouverture recherchée.
On arrive au 23e temps dans cette position, trait aux blancs.
Trait aux blancs
23. 28-23 ?
Cet échange me paraît un peu précipité. Les noirs ont encore toutes leurs bases; il aurait mieux valu essayer de gagner la bataille du centre en jouant 23. 34-29. En tout cas, cela rend le terrain glissant !
Au 35e temps, trait aux noirs, la situation est complexe encerclement contre pion avancé.
Trait aux noirs
35. 14-20 ?
C'est dommage de rompre dans cette situation. Sans doute les noirs ne se sentent-ils pas à l'aise dans ce style de jeu. Mais pour ceux qui pratiquent les parties d'encerclement, il n'aurait pas été question de reculer; la flèche 13,19,24 est très puissante et le pion blanc 23 est une faiblesse qui place les blancs dans une position dangereuse. Dans une perspective ambitieuse, il aurait mieux valu jouer 35. 2-7; ce choix aurait interdit 27-22 (comme 28-22)et mis en danger les blancs...
On arrive au 42e temps à une position très ouverte mais plus difficile qu'il n'y paraît, après le fort 41. 2-8 des noirs. Que joueriez-vous avec les blancs ?
Trait aux blancs
42. 38-33 ?
D'accord il y a la menace 17-22. Mais pourquoi détruire une flèche de pionnage, en s'exposant en plus ? Dans la rencontre Narbonne-Nice (en tour préliminaire), Roland Cazenove avait commis cette faute contre moi dans une partie égale jusqu'alors.
Je vous laisse voir la fin de la partie qui est angoissante pendant 7 ou 8 temps !
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2°) Anthon Van BERKEL / Quentin VANHOUTE (2/0)
Cette partie laisse des sentiments variés. Pour la caractériser, je dirais que, de la part de Quentin, elle est complètement indisciplinée.
Il choisit une partie standard pour les amateurs de Roozenburg. Mais ensuite, il choisit un 13. 14-20 incohérent avec sa construction, à un moment où on joue automatiquement 11-16 pour envisager éventuellement 13-19. Disons que cela ne porte pas à conséquence jusqu'à une série de pionnages tout aussi incohérents qui débouche sur une coup de dame direct.
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3°)Alan VILLAEYS / Arthur HANSSENS (1/1)
C'est une très belle partie !
A plusieurs moments, il faut faire des choix souvent difficiles.
A l'approche de la fin de la partie, les positions sont encore marquées par l'obligation de faire des choix.
Trait aux noirs
A voir et à revoir !
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4°) Theo Van den HOEK / Thomas LEMAIRE (1/1)
Voici une partie difficile. Les noirs loupent probablement le gain.
Il y a plusieurs temps forts. Voyons d'abord cette symétrie imparfaite.
Trait aux blancs
36. 40-35 ?
Ce choix est, au choix, faible ou nuisible. Il fragilise l'aile droite des blancs à un moment où ils avaient essentiellement le choix de :
- mettre en jeu le pion 36 en provoquant par 27-22 ;
- remonter leur dispositif central par 38-33.
Cette approximation aboutira à une domination des noirs au 42e temps.
Trait aux noirs
42. ...... 13-19 ?
Les noirs commencent une succession de mouvements au cours desquels ils ne penseront pas à jouer 30-35 pour préparer le gambit éventuel de passage.
Ils ne joueront 30-35 qu'au 50e temps, quand il sera trop tard pour en tirer quoi que ce soit.
Dommage.
Le mot du président