Toulouse, 4e ronde

Par faustek – le 19/08/10 à 01h35Technique

Salut tous,


1°) On ne va pas se plaindre de cette ronde alors que sur le plan purement technique, elle est pratiquement irréprochable dans la majorité des parties. Certes, les parties perdues n'étaient pas complètement au point... Mais elles valent un rappel pédagogique.


2°) La remise entre Berçot et Nimbi est jouée de manière très précise; les choses auraient facilement pu basculer pour l'un ou pour l'autre. Patrick Martin et Beyaert avaient sans doute décidé qu'à défaut de prendre la maîtrise du centre, pas question de la moindre concession. La partie Lognon/Clément est très iontéressante; je ne suis néanmoinspas convaincu de la justesse du pionnage 32. 40-34X34.

3°) Je vous propose des fragments tirés des deux victoires.

_____________________________________________________


4°) CORDIER / MOSTOVOY (2/0)


Cordier pilote les blancs dans un schéma d'attaque très volontaire, allant systématiquement vers l'avant, laissant Mostovoy jouer contre nature par une partie de flanc.


Au 21e temps, après un échange faussement anodin des blancs, 37-31X 31, on se retrouve dans la position suivante

Trait aux noirs


21. ....... 12-18?

Boooum !


Face à Cordier, la plupart des adversaires auraient effectué un TH sérieux avant d'attaquer comme cela. Il est un peu dommage de perdre de cette façon.Il faut néanmoins admettre que Mostovoy était complètement pris à son idée de faire reculer les blancs par des attaques successives sur l epion 22 pour finalement envisager sans doute de l'échanger. Or, et il faut le reconnaître, Arnaud a fait preuve d'un réel vice en "invitant" pratiquement les noirs à attaquer.


_________________________________


5°) Serge Minaux/ Marc Arendo

Je ne comprends pas très bien le goût de Marc pour les ouvertures ou les positions suicidaires.

Dans la position au 17e temps, sur l'attaque 34-29 des blancs, tout autre joueur de National ou d'excellence aurait répliqué 19-23 ou 2-7 pour rééquilibrer un peu la partie ou se redonner du jeu. Marc choisit une autre voie.







Trait aux noirs



17. ....... 10-15 ??


Les positions noires manquent déjà de souplesse et les noirs se privent de toute possibiité de manoeuvre sur leur flanc gauche. Il seront du coup ensuite conduits à à opérer des choix irrationnels ou désespérés.

Du coup, même la manoeuvre du 34 temps sent la suite forcée. C'est vraiment dommage de jouer de cette manière.

Réponses

Par bikindouadelin – le 19/08/10 à 02h11

bonjour faustin;
la défaite de mostovoy face à cordier s'explique fondamentalement par l'étourderie du premier au 21ème temps - dont vous avez reproduit fort opportunément la structure du jeu correspondante;
mostovoy peut bien conduire sa partie, mais on sait qu'il peut à tout moment gaffer : je parle d'expérience, car je me suis assez souvent entraîné avec lui à paris - max dormois;
au 21ème temps, mostovoy n'avait à sa disposition qu'un bon coup : le pionnage sur la base du 24-30;
avant sa mortelle faute, mostovoy n'est pas trop mal dans la partie, même si justement cordier semble vouloir aller le chercher;
le pion en case 22 de cordier ne représente pas de menace pour mostovoy avant sa mortelle faute; après le pionnage que j'ai suggéré, mostovoy aurait même pu se permettre de laisser cordier occuper pendant quelques temps encore cette case 22, moins décisine qu'il n'y paraît;
à mon avis, jusqu'à la mortelle faute de mostovoy, cordier, par le développement relativement ordinaire choisi, risquait de faciliter les choses de son adversaire en lui permettant de contrôler sans trop de difficultés la partie et donc de pouvoir jouer pour une remise;
qui peut dire que mostovoy avec courage et volonté ne serait pas parvenu à obtenir sa remise s'il n'avait commis cette faute du 21ème temps?
à mon avis, face à un adversaire comme mostovoy, il faut développer un jeu fermé, ne pas trop lui laisser des possibilités de pionnage;
pour espérer le battre, l'adversaire de mostovoy doit surtout lui montrer qu'il a la maîtrise sur la partie, qu'il peut à tout moment se montrer décisif; cela amène alors mostovoy à ne plus avoir confiance en lui, à s'inquiéter de tout;