Cannes 2011 - extrapolation.

Par PLA – le 08/04/11 à 02h30Divers

Cannes 2011 – extrapolations
Je voulais mettre un terme à l’agitation suscitée par ce lamentable tournoi avec cette « suites et fin ». Je pensais que les dirigeants nationaux, les Présidents de clubs, les organisateurs de tournois de la Fédération prendraient le relais et chercheraient des solutions en se manifestant sur ce sujet autrement que moi sur ce forum.
Il me semblait aussi que cette situation ne laisserait pas indifférents les Maîtres et les joueurs chevronnés participant aux tournois nationaux, européens ou mondiaux, chacun pouvant apporter quelques données de ses expériences. Les problèmes soulevés paraissent pourtant assez graves pour mobiliser nos plus dignes et actifs représentants.
Cela laisse une impression d’indolence et d’insensibilité confinant à de la dépression.
Je laisse volontiers cet espace aux plus jeunes pour ces observations, en espérant qu’ils trouveront les moyens de rendre le JdD plus attractif.

QUELQUES MOTS POUR TERMINER
Régulièrement le JdD connaît une sorte de baisse de tension se traduisant parfois par un affolement, comme lors de l’annonce de la Dissolution. Quand tout semble aller bien, tout à coup une sorte de tornade psychologique hallucinatoire paralyse les moyens d’expression : une apathie collective s’abat sur la Fédération, se traduisant par la fébrilité et le silence. L’essor de notre art est bloqué pendant un temps plus ou moins long, à intervalles irréguliers, mais on peut presque dire que lorsque tout semble aller bien, il suffit d’une situation mal évaluée pour créer un système convulsionnaire, comme à Cannes cette année.
Lors de ces périodes transitoires, la FFJD se disloque et l’on voit disparaître les plus méritants par le travail accompli pendant des années, comme si à partir d’un certain niveau de bien-être, la FFJD atteignait une limite à ne pas franchir. Le dévouement des dirigeants n’est pas en cause ; mais les élites subissent l’influence de la déprime et se découragent. Chaque fois une partie de la structure se dégrade et l’on perd parfois des éléments très importants comme l’EFFORT au prétexte qu’il coûte cher, alors que c’est un lien indispensable qu’il faudrait peut-être ramener à ce qu’il n’aurait jamais dû cesser d’être : un périodique d’informations avec l’analyse d’une partie significative, et pas seulement exclusivement de technique.

Il semble que le seul remède que l’on ait trouvé pour pallier certains inconvénients est d’écarter, d’éliminer, d’exclure ou de stigmatiser, ce qui ne fait qu’aggraver le désarroi et plonge le JdD dans la stagnation et le marasme.

On déplore aussi des désaffections ou des découragements et la fuite de « cerveaux », élites ayant contribué à moderniser le jeu par une représentation sur Internet : Nicolas GUIBERT, Champion de France ; sur le papier : Laurent NICAULT, ou des champions, tel Raoul DELHOM… Bien sûr il ne faut pas négliger les caractères ; mais c’est précisément l’un des jeux où les caractères individuels sont mis en valeur au plus haut point. Et quand ces caractères ne s’additionnent pas pour parler intérêt général, ils finissent par s’opposer et détruire ce qui a été si péniblement élaboré.
On assiste régulièrement à un mode de désorganisation que l’on pourrait appeler le syndrome de TROYES (Mal orthographié ailleurs… Précipitation) comme si c’était une destinée. Je cite cet épisode parce que c’est le plus déplaisant, sinistre et douloureux moment du JdD qu’il m’ait été donné de vivre.

Il faudrait peut-être examiner les ressorts de ce phénomène d’érosion, bien que les activités soient intenses et la qualité globale des manifestations de la FFJD remarquable et très satisfaisante (Constat Paradoxal.

Devant ces pertes de repère temporaires, il faut essayer de découvrir un refuge ; on le trouve dans les arcanes de la tactique et de la stratégie censés calmer les inquiétudes. On se donne l’illusion que la passion se communique par les merveilles tactiques existant par milliers. Le maître problémiste et animateur Louis Dalman a composé un millier de chefs-d'œuvre avec sept et huit pions : c’est dire que l’on peut se perdre, en s’y complaisant, dans les innombrables combinaisons contenues potentiellement dans ce jeu.
Cependant ce trésor d’ingéniosité ne s’adresse qu’à des amateurs éclairés et ne saurait en rien répondre aux tracas suscités par l’organisation et la diffusion de notre art chez les jeunes, sauf chez quelques pédagogues perspicaces comme Gilbert Charles.
Notre art n’étant que modérément apprécié, et la progression figée, on cherche les carences et l’on désigne la fatalité, voie conduisant à la résignation.

Restent alors les incantations, qui n’ont jamais servi que d’anesthésiants pour échapper aux efforts de recherche.
Les incantations se nourrissent de formules ésotériques cueillies dans les potagers des bonnes intentions, des élans du cœur, des mots affectueux, des déclarations d’amitié pour l’éternité, des oublis des offenses, des progrès du 21ème siècle, de la protection des saints, de la miséricorde divine, de la tolérance envers les intolérants, du vivre ensemble quand les autres n’en ont pas envie, ou de la défiance envers les guignols qui peuplent la FFJD, seule association au monde à se flatter d’en posséder une quantité indéfinie, et de tant d’autres leurres… : les solutions des problèmes s’y enlisent.
Si les incantations étaient efficaces, on le saurait.
Les privilégiés revenus de l’enfer, d’où en principe l’on ne revient pas, nous disent qu’il en est pavé : Il faut les croire.

EFFET DES INCANTATIONS SUR LE NATURE

Lorsque dans mon jardin, je vois des herbes folles
Il me vient des idées fantasques, ou frivoles,
Et pour bien nettoyer l’entour du maraîcher
J’emploie mon énergie à les en arracher.

Et bientôt, l’on peut voir prospérer les salades.
Le radis et l’oignon inspirent des aubades.
J’incite ces denrées à laver les affronts
Des limaces, des poux, des vers, des pucerons.

« Délivrez-vous du mal des satanés insectes !
Chassez ces importuns de vos sociétés.
N’allez pas succomber aux lubies de ces sectes ».

Humble est mon attitude et ma parole douce
Je les exhorte ainsi contre l’adversité.
Je me mets à genoux… Je prie… ET ELLES POUSSENT.

Amitiés à tous.
Paul-Louis AZAÏS

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