Salut tous,
Il faut emprunter le langage des échecs pour cette première ronde.
Quelle ouverture de championnat intéressante : cinq victoires et une remise ! De plus, la fatigue n’ayant pas encore émoussé les esprits, les rencontres furent à la fois très discutées et très intéressantes, avec un bémol pour la partie entre Thierry et Kevin, ce dernier prenant le statut de bête noir de son aîné et sans doute devancier champion de France. Même la remise Stéphane Faucher et Cédric Dussart vaut complètement le détour.
J’ai retenu deux parties pour compléter ce panorama, en privilégiant les victoires.
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Arnaud Cordier / André Berçot - 2/0
Partie royale : elle concerne Arnaud Cordier, GMI, vainqueur de plusieurs tournois internationaux et multi-champion de France ; il y est opposé à qq qui ne s’en laisse pas conter : André Berçot. Et la partie vaut le détour à la fois pour son engagement, André estimant manifestement que sur une partie tout est possible, y compris face à Arnaud Cordier ; elle brille surtout par cette terrible finesse, ce gambit suivi d’un échange, au 37e et au 38 temps !

Trait aux blancs
En déroulant la partie, j’avais pensé qu’il s’agit d’un gambit purement défensif puisque les noirs d’André Berçot avaient une position légèrement supérieure. Certes, après-coup, on peut regretter qu’André n’ait pas plutôt consolidé sa position en mettant en jeu les pièces excentrée comme, par exemple, 36. 6-11.

Trait aux noirs
6,21,26,35')">PDN
36. ... 20-24?
Mais ce serait oublier que ce choix prudent, pour lequel la plupart des joueurs moins forts qu’André aurait opté, n’était pas évident pour qq qui n’écarte pas la possibilité de gagner !!
Enfin, sans avoir analysé à fond, je ne suis pas convaincu qu’André aurait dû abandonner ; à supposer qu’il y existe un gain analytique, il aurait dû prendre la chance d’une remise en poursuivant la partie. Mais c’est vrai que cette finesse a de quoi décourager !
Il faut ouvrir l'œil contre Arnaud, même dans les positions anodines, sans se laisser griser !
Partie de fonds de cours, avec une opposition de style : recherche d’occupation centrale pour Mostovoy contre style attentiste sur le flanc pour D’Almeida. Il n’y a pourtant rien de décisi , jusqu’au 42e temps, trait aux noirs.
42. …. 11-17 ?
Ce choix est faible. Il s’explique sans doute par la crainte d’une avancée Ghestem, laquelle n’aurait servi à rien dans cette position. Il aurait mieux valu former ses lignes de pionnage par 12-18.
Du coup, les blancs réagissent par 43. 29-24 qui interdit 12-18 et rend forcé 14-19. Certes, rien de mortel, mais l’avantage des blancs s'agrandit encore un peu. La partie se dégradera davantage pour les noirs avec le choix du très passif 48. … 17-22 alors que l’option vers l’avant s’imposait en choisissant entre 18-22 ou 19-24

Trait aux noirs
17-22 ?