Pascal Hontarrède a raison, il faudrait scinder... Je le ferai après derrière les commentaires individuels.
Merci Pascal pour l'excellent morcellement pour la ronde 1.
pour le reste, je vous laisse dérouler les parties sur le site de Dammeur.
1°) Ronde 3 Panorama nationale
Nimbi / Keita
Un bijou de rencontre !
C’est vrai, au plan technique, c’est une partie débridée qui compte des choix approximatifs. Il faut néanmoins se dire que ces choix sont inhérents à la nature des risques que voulaient prendre les deux joueurs.
La recherche du ko marque tellement la partie que les joueurs s’invitent à des pièges parfois un peu gros…
Parexemple, dès le 23e temps, Keita offre un faux échange à Nimbi dans la position qui suit :
Les noirs viennent de jouer 23. …. 14-19…
Evidemment, les blancs ne doivent pas jouer 24. 32-27 pour pionner… Ils perdraient un pion à cause d’un temps de repos masqué par la réflexion sur la valeur de l’échange apparent !
Au 32e temps, la pertie commence à basculer en raison d’un choix contraint de Nimbi : il joue 32. 27-21 à cause de la double menace que fait peser le pion 24 sur son dispositif. Dans cette situation, la construction d’une ligne de pionnage souhaitable par 44-39 ou par 37-31 aurait été sanctionnée par la perte d’un pion… Du coup, le jeu de Nimbi devient fragile : désormais, il jouera essentiellement le rôle de gibier.
La chasse sera magnifiquement conclue par Keita sur cette position :
Les blancs viennnent de jouer 37. 37-32. Les noirs jouent et gagnent (il faut noter que ce serait la même chose avec 37. 37-31)
Bravo.
2°)D’Almeida / Delmotte Thierry
Thierry a la tête ailleurs… Que se passe-t-il ? il joue de manière assez absente. La combinaison montre que D’almeida est vigilant, certes ; mais il est étrange que Delmotte joue de cette manière.
3°) Cordier / Feret
Feret organise une belle partie défensive jusqu’au 34e temps. Et, brusquement, à partir de là, il panique. Face à un pion avancé, il se met à jouer une série de pionnages arrières qui le mettent dans une position psychologique négative, même si sa position reste défendable.
Cordier joue de cette faiblesse et accumule les temps d'avance.
Feret toujours dans cet état d’esprit inférieur va faire un pionnage clairement faible sur le plan technique cette fois-ci : il s’expose à perdre à la moindre approximation, sans porte de sortie.
Malgré cette position défensive encore très solide, feret choisit de jouer 43. …. 13-18 (dans le but d’un autre pionnage arrière. Il aurait bioen sûr fallu laisser la formation constituée des pions 4,9,13,14,15 le plus longtemps possible…
La suite est un collage que Cordier a mis en place de manière subtile. Mais la position était devenu très vulnérable.
La terreur qu’inspire Cordier est visible dans cette partie. Dommage…
4°) Lognon oscar / Patrick Martin
Patrick Martin est en forme !
Lognon essaye une partie d’intimidation. Pas de chance, Martin loin de se laisser impressionner, réagit avec une classique incisive, occupant toutes les bonnes cases disponibles et contraignant Lognon à reculer et à rechercher des simplifications salvatrices.
Lognon obtient une remise en position inférieure, même si, il faut le reconnaître, il n’a pas vraiment été en grand danger.
Il est bon de voir de temps à autre des parties de ce type qui, sans être remplies de frissons ne sont pas ennuyeuses. Leur caractéristiques est surtout qu’elles sont très propres techniquement tout en étant relativement engagée.
Je me demande néanmoins si Patrick Martin n’a pas loupé sa fin de partie, il y avait peut-être un gain.
5°) Nicault Laurent / Berçot André
Les deux adversaires se connaissent bien.
Les statistiques doivent être légèrement favorables à Nicault.
Partie classique propre pour une bataille du contrôle centrale. Nicault renonce à cette bataille au 33e temps et accepte un cessez-le feu en reculant.
Toutes les parties ne peuvent pas être spectaculaires. Du moment où il ne s’agit manifestement pas d’une remise de salon, on comprend que des joueurs qui se respectent ne prennent pas de risques inutiles quand la stratégie a été neutralisée.
6°) Guibert Nicolas / Delmotte Gilles
Les deux joueurs étaient venus dans l’intention de « chercher des histoires » comme dirait Keita. Ils avancent et se heurtent. Tant pis, ils acceptent des positions non standard.
Voici la position au 30e temps, trait au noirs.
On ne s’ennuie donc pas une seule seconde. Et, en regardant la partie trois fois, je n’ai noté aucune approximation, même si je ne suis pas d’accord avec l’orientation donné à la partie par Guibert sur son 31. 40-35. Je pense qu’au stade où il était, il aurait dû donner quelques mots de tête supplémentaires à Delmotte Gilles par 31. 27-22 ! cela lui aurait permis de maintenir des pièces très avancées.
Mais reconnaissons qu’il y avait déjà assez de maux de tête !
Un double bravo pour cette très belle partie et dommage qu’il n’y ait pas eu de gain. L’un ou l’autre l’aurait mérité.
Aucune réponse.