Je reprends donc des extraits du texte en panorama en y ajoutant une appréciation sur l'origine lointaine de ce résultat en PS.
Nimbi / Keita
Un bijou de rencontre !
C’est vrai, au plan technique, c’est une partie débridée qui compte des choix approximatifs. Il faut néanmoins se dire que ces choix sont inhérents à la nature des risques que voulaient prendre les deux joueurs.
La recherche du ko marque tellement la partie que les joueurs s’invitent à des pièges parfois un peu gros…
Parexemple, dès le 23e temps, Keita offre un faux échange à Nimbi dans la position qui suit :
Les noirs viennent de jouer 23. …. 14-19…
Evidemment, les blancs ne doivent pas jouer 24. 32-27 pour pionner… Ils perdraient un pion à cause d’un temps de repos masqué par la réflexion sur la valeur de l’échange apparent !
Au 32e temps, la pertie commence à basculer en raison d’un choix contraint de Nimbi : il joue 32. 27-21 à cause de la double menace que fait peser le pion 24 sur son dispositif. Dans cette situation, la construction d’une ligne de pionnage souhaitable par 44-39 ou par 37-31 aurait été sanctionnée par la perte d’un pion… Du coup, le jeu de Nimbi devient fragile : désormais, il jouera essentiellement le rôle de gibier.
La chasse sera magnifiquement conclue par Keita sur cette position :
Les blancs viennnent de jouer 37. 37-32. Les noirs jouent et gagnent (il faut noter que ce serait la même chose avec 37. 37-31)
Bravo.
PS. On voit qu'à compter du 32e temps les choses vont mal. Mais il y a un choix en amont qui met mal à l'aise : c'est le 22. 40-34 à un moment où le coup usuel aurait été 31-27 X 27. Mais il faut rappeler que le contexte de cette partie semble celui d'une prise de risque débridée. Une telle option volontaire est difficile à critiquer. Simplement, les parties étant d'accord pour ne jamais simplifier, c'est un peu à qui explosera le premier !!