Arendo Marc / Crevat luc
Il s’agit de la finale du tournoi excellence, en quelque sorte, puisque le vainqueur était assuré d’être couronné champion.
Et la partie est pleine !
Je suis évidemment un peu déçu que ce ne soit pas Luc Crevat plutôt qui l’ait emporté… d’autant qu’il avait un avantage décisif en milieu de jeu.
Mais soyons fair play ! c’était une partie remarquablement complexe et volontaire dans laquelle Marc Arendo à plus d’un titre a sorti le grand jeu !
L’ouverture est une invitation à la bagarre et ça chauffe dès le 22e temps !
Les blancs viennnet de procéder à un échange qui se termine par 35X24. Il y a une volonté manifeste de donner le tournis à l’adversaire. Mais le coup n’est pas seulement psychologique.
Crevat réagit par
22. … 14-19
Bien joué ; une autre réaction, par exemple 9-13, aurait déclenché une combinaison d’échange commençant par 24-19, se poursuivant par 22-28, avec prise 49-40. Marc Arendo aurait gagné d’un coup une dizaine de temps et une structure d’attaque puissante.
Arendo Marc joue ensuite
24. 38-33
La suite aurait pu être très pénible pour Arendo, voire perdante. En effet, Crevat dans cette position encore complexe joue
24. …. 12-24, ce qui donne la position suivante
J’estime qu’il s’agit d’une approximation, voire d’un coup très faible. Ce coup ralentit considérablement, voire empêche l’utile formation de deux lignes de pionnage qui aurait permis aux noirs de contrôler très durablement la partie. Ce coup créé aussi une lourdeur inutile, isolant le pion 6.
Il aurait fallu jouer 24. … 11-12 qui aurait pratiquement tué la partie. La construction d’une flèche de pionnage par occupation de la case 14 ensuite aurait créé des mences cauchemardesques…. A terme, je ne vois pas comment les noirs seraient sorties de la tenaille qui se serait installée lentement.
Allons directement au 41e temps, laissons les moments denses de l’intervalle.
Trait aux noirs dans une position essentiellement égale puisqu’un pionnage devrait inverser les temps d’avance.
Luc Crevat joue
41. … 12-18 ??
Ce coup faible laisse le pion blanc 27 en opposition favorable face à deux pièces noires. Il aurait fallu 41. … 11-12 avec l’idée de chasser le pion 27 pour l’échanger à la longue…
Fatigue de la fin de partie ajoutée à la fin de compétition.
Mais Arendo avait auparavant joué
41. 32-27
Ce coup anodin en apparence a pu provoquer la suite.
Félicitations pour Marc Arendo et Bravo Luc, d’un cheveu !
Par faustek
– le 30/08/06
à 01h50
Oui, les choses sont plus nuancées que cela.
Au moment dela partie, il y avait encore 4 vainqueurs potentiels : Minaux, Loncke, Crevat et Arendo. Ce qui, soit dit en passant, a également soutenu l’intérêt de cette compétition..
J’ai donc plutôt procédé à une lecture rétrospective, en intégrant l’état d’esprit que je pensais être celui des deux joueurs qui ont terminé aux deux premières places.
Oui, encore ! la chance fait partie de la compétition et sert de moyen de départage supplémentaire en quelque sorte. Elle n’est pas l’élement décisif.
Dans le cas de Marco, il faut ajouter que le succès vient récompenser l’un des joueurs à avoir pris les plus grands risques (pas toujours raisonnables), ajoutant ainsi au spectacle. Et quand, malgré les risques, le succès conclut un tournoi dans lequel on compte, outre ceux qui dans les derniers journées étaient en course, des calibres comme le Père Cordier ou René Estébé, il ne peut qu’emporter l’adhésion.
Il reste les préférences personnelles, strictement personnelles, renforcées par les affinités régionales. A vrai dire, elles sont toujours maqruées du coin de l’arbitraire ou de la subjectivité !