COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE VRAI JEU DE DAMES ?

Par HONTARREDEpascal – le 21/09/06 à 14h21Divers

Bonjour à tous,
Question intéressante, non ?
Désolé mais celle-ci ne s'adresse pas aux damistes originaires du continent africain (il me semble que le jeu est populaire là-bas comme le foot au Brésil -rien a voir avec chez-nous !-) comme Lognon, Kouamé, Keita, Kouassi, ... ni aux damistes ayant connu le "vrai" jeu de dames grâce à un membre de la famille comme Cordier ou Plantin.
A vos claviers...

Réponses (36)

Par jlucmanguin – le 21/09/06 à 15h20

Bonjour,
Pour moi, c'est un copain dont le frère était déjà damiste passionné (et qui l'est toujours) qui m'a montré les possibilités du jeu ; j'ai accroché, voilà...
Amitiés.
JLM

Par Nicolas Guibert – le 21/09/06 à 15h47

Moi, j'ai acheté le livre vendu par Jeux et Stratégie auquel j'étais abonné à l'époque. Par chance, un club s'est ouvert dans ma petite ville au même moment !

Par MINAUX – le 21/09/06 à 18h32

Bonjour ,
J'étais joueur d'échecs au Club de Compiègne , et un jour en passant devant le café "Le Damier " à Compiègne, j'ai vu des joueurs jouer aux échecs.En revenant plus tard , Marc Pinet fondateur du Damier Compiègnois et qui jouait aussi aux échecs m'a initié au Jeu de Dames . Pendant un temps, j'ai pratiqué les 2 disciplines et puis les "Dames " ont pris le dessus.
Serge

Par JackyBruiant – le 21/09/06 à 18h32

J'ai franchi les portes d'un clubs suite à une simultanée proposée par Francis Descroizette, au sein de mon Lycée, et à l'infatiguable Patrick Desesquelles qui a chaque passage de Francis s'arrêtait plus longuement sur ma partie avant de continuer son ramassage Pion.
Le plus difficile fut en fait de trouver le club!

Par philippejeanneret – le 21/09/06 à 18h33

Pour ma part, c'est à l'internat que j'ai découvert le jeu de dames. On était deux à jouer 1F la partie. On était bien nul et on ignorait tout de ce jeu y compris de ses règles.
Et un jour par hasard, comme une pomme sur la tête (comme dirait Laurent Nicault), je tombe sur le ptit livre vert de Jean Chaze et en particulier le chapitre combinaisons extraordinaires.

Comme une partition, j'ai laborieusement déchiffré la solution. Et là, j'en fus renversé. De ce jour, je ne jouai plus pareil et me rappelle avoir réalisé un extraordinaire coup de mazette à mon adversaire attitré (le seul). Il comprit sans doute lorsque je donnai mes pions que j'avais pris une longueur d'avance définitive sur lui.
Ensuite, je me précipitai sur les chroniques de Luc Guinard ds Jeux et Stratégie. Avant cet épisode du livre de Chaze, je lisais J&S mais la chronique échecs, go, logique, ...
Ah, ça me revient aussi. J'avais fait tourner un logiciel, un des premiers, c'était en 1982. C'était le concours annuel de Jeux et stratégie et il fallait nécessairement trouver le problème de Dames pour gagner ce concours.
C'était un coup du cheval terrible.
L'ordinateur a tourné toute la nuit et oh, miracle, le matin, avait donné son verdict.
Je ne connaissais pas encore le livre de Chaze. L'ordinateur indiquait 27-22 ...Ah ???
Je fis donc 18*27 puis il retourna un long temps et dévoila une combinaison somptueuse. La découverte.


Voilà

Par Jacques PERMAL – le 21/09/06 à 18h40

J'ai commencé à jouer dès l'âge de 8 ans contre ma Grand-Mère paternelle (qui m'a quitté cette semaine) et mon oncle cadet qui connaissait le système combinatoire.
Avec mon oncle on jouait des championnats (2-1-0) où le premier atteignant les 50 points était désigné vainqueur.

Par ffjdmarco – le 21/09/06 à 20h40

salut
je jouais avec un copain avec des règles aléatoires.
Le copain a un jour acheté un bouquin (je ne sais plus lequel),donc,j'en ai acheté un aussi(non mais!!) et c'était LE Guinard où en plus,il y avait la liste des clubs.
Etant chacun persuadés de casser la baraque,on s'est présentés au club de Bordeaux où les Macaux,Wagner,Alsina et consorts se sont fait un plaisir de nous expliquer quelques règles et le virus nous a pris.
Amitiés

Par PRIEUR Michel – le 21/09/06 à 21h28

Je jouais au jeu de dames de puis l'âge de 7 ans en famille, ça me plaisait beaucoup. Ensuite à l'armée, au moment des poses et je gagnais presque tout le temps.
Je n'y ai plus pensé ensuite, jusqu'au jour où à l'Avant Garde de Troyes il s'est créée une section jeu de dames dans les années 1970 que j'ai eu le plaisir de diriger quelques années avant d'être muté professionnellement.
Quand je suis arrivé à Bourges, un club de forts joueurs existait depuis 1937. Je me suis donc inscrit de 79 à 90 comme joueur et c'est en 97 après une rupture encore professionnelle que j'ai repris cette association comme secrétaire et mené avec l'aide d'une équipe
une campagne pour développer ce jeu, passant ainsi de 23 adhérents à 57 en 2006. Cette progresssion est due principalement à des démonstrations, l'été, dans les jardins publics avec damiers géants, ça se voit de loin, deux joueurs par damier et 10 ou 20 spectateurs auxquels on distribue de la documentation. Cela plait énormément à la municipalité qui voit une véritable animation dans un jardin public.
Michel

Par Patrick KOPP – le 22/09/06 à 05h25

Bonjour à tous,
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je voudrais tout d'abord remercier Pascal pour cette idée très intéressante sur ce forum.
Pour ma part, je jouais avec mon grand-père lorsque j'allais le voir le mercredi. On jouait l'après-midi et le dimanche aussi. J'habitais Paris (je suis originaire)!
Puis, on déménageait en Normandie lorsqu'un jour je lisais le journal "PARIS-NORMANDIE" ou l'on proposait un diagramme: les blancs jouent et gagnent...
je décidais aussitôt d'appeler le soir même après mon travail.
bien sûr en famille, à un moment précis plus personne ne veut jouer: tu es trop fort !!!
je me rappelle avoir dit au téléphone au Président du Club de Venables, c'était en 1989: je veux pas me vanter, je suis fort !
Il m'a répondu passe au club et on verra...
En fait, j'ai tout perdu pendant six mois, normal quand on joue avec les meilleurs joueurs de Normandie... Je pense aux membres du damier Manceau, au damier club de Rouen, Nicolas aussi était présent à ce moment-là...
je ne regrette pas non plus d'avoir connu Mr André DESFOSSEZ à qui j'ai acheté le fameux livre de "BABA SY" qui était à l'époque le responsable "matériel" et après j'ai commencé les tournois.
Voilà
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@bientôt
Patrick

Par LucCrevat – le 22/09/06 à 10h38

Comme beaucoup, je jouais en famille. Nous étions nombreux et il n'y avait qu'un seul damier.
Il fallait donc attendre longuement son tour et faire très gaffe pour pouvoir garder sa chaise. Mais bon, rien à faire, notre frère aîné se faisait un plaisir de nous renvoyer sur la banquette.
Un jour d'août à Beauvais, passant devant la salle des sports, je vois écrit en grand "Championnat de France du jeu de Dames".
Je rentre et là, immense surprise.
Gradins avec spectateurs, caméra sur 1er damier (M.Hisard-F.Nimbi) avec retransmission sur écran géant, silence et cordons de "sécurité" pour ne pas les déconcentrer, bref la totale !.
Le mois suivant, rebelote à la foire des expositions, simultanée de F.Nimbi (champion de France et très à l'aise dans son rôle de « prodige surnaturel »).
S'en était trop, j’ai joué et évidemment perdu.
Je lui ai "seulement" demandé comment mettre un terme à la suprématie de mon frère... Il m’a dit que ce n’était pas un problème et m’a conseillé de m’inscrire au club immédiatement ….

Par LucCrevat – le 22/09/06 à 11h04

Mardi (comme tous les jours) je suis allé à l’hôpital nord de Marseille pour voir ma fille.
Et là, au pavillon enfant , sur la superbe terrasse ensoleillée dominant la grande Bleue,attroupement. Divine surprise, un groupe de Gitans avait sorti et installé une table et des chaises (de leur chambre !!) et jouaient furieusement en blitz aux Dames mais sans prise arrière. Après les traditionnelles présentations, nous nous sommes retrouvés en train de jouer sous les yeux émerveillés de tous les enfants vraiment trop contents d’un tel ramdam ! ...
Trop super.Y'a des fois ...

Par philippejeanneret – le 22/09/06 à 18h04

Je ne crois pas vraiment.

Sans avoir vu une superbe combinaison, jamais je ne serais devenu un joueur de dames. Le but de beaucoup n'est pas de devenir fort mais de toucher au sublime.

Par MCALLEGARI – le 22/09/06 à 18h31

Je jouais aux echecs sur le zonejeux.com de l'époque. C'était en 2000...
Un jour, ma curiosité m'a fait cliquer sur la salle "jeu de dames" de l'époque ...

Par Villaeysalan – le 22/09/06 à 21h54

Bonjour
ben moi rien de tout cela j'ai appris a jouer au jeu de dames en CM1 avec le president de mon club actuellement je veux bien sur dire GILBERT CHARLES et je pense que la majorité du club de WATTRELOS est arrivé grace a ce MONSIEUR fort sympathique et je le remerci de m'avoir mis cette passion dans la tete et surtout dans le coeur. J'essai de lui rendre actuellement la monnaie de sa piece en faissant le professeur de jeu de dames dans une ecole et espere faire autant d'eclat que lui.
Alan VILLAEYS

Par chdom – le 22/09/06 à 21h59

Mon père m'a appris le jeu de dames, du moins ce qu'il en connaissait. Sur une hebdomadaire j'ai résolu des problèmes simples qui m'ont ouvert des perspectives. J'ai commencé à appliquer ces coups directs de base et oh surprise le papa n'était plus imbattable. Quelques années plus tard j'ai déménagé à Amiens. Il y avait une rubrique jeu de dames dans le Courrier Picard avec l'adresse du club " damier amienois ". J'ai commencé le JDD en commençant également médecine. Le premier contact au damier amienois fut Bernard Frain. J'ai également joué avec l'un des meileurs joueurs actuels français : Gil Salomé qui joue et vit aujourd 'hui aux Pays Bas.
Un jeu merveilleux

Par sfaucher – le 23/09/06 à 10h01

Je jouais avec mon grand père dans mon enfance et un peu avec mon père mais c'est en découvrant par hasard, à 18 ans, une annonce hebdomadaire dans un journal de Villefranche sur Saône "damier beaujolais - tous les samedis après midi" que j'ai décidé de faire le pas. Ce club, néanmoins était en train de "mourir" et c'est la proximité de Lyon et le damier lyonnais qui m'a permis de prendre mon essor.

Par regis blot – le 22/09/06 à 15h17

je jouais au lycée à Nevers,quatre ans à la faculté de DIjon (j'ignorais l'existence du club). Seule la règle de ne prendre les pièces après m'était étrangère (coup turc impossible)

je suis retourné à Nevers et j'ai voulu faire un club de dames et echecs et j'ai contacté Michel GUILLET qui propose des problèmes sur le journal La MONTAGNE (Centre France maintenant) tous les dimanches pour avoir plus de matériel, les règles....
Et il m'a mis en contact avec Mme BONNEFOY (secrétaire de la FFJD à l'époque). Le club marchait bien (dames plus qu'échecs (motivation))
L'annnée suivante, revenant à Dijon, je suis allé au club (Foyer des jeunes travailleurs à l'époque) et j'ai rencontré un homme d'une cinquante d'année qui m'a proposé de jouer avec 5 pions en moins pour lui. Je pensai lui mettre la raclée et j'ai perdu (c'était CORDIER HENRY)
et ....

Par jlucmanguin – le 22/09/06 à 16h14

J'ai un peu l'impression que la passion pour notre jeu passe par une expérience au cours de laquelle on rencontre une supériorité inexplicable à priori ; ensuite, la prise de conscience que cette supériorité peut être acquise par un travail technique dont les résultats ne se font pas (trop) attendre provoque une motivation forte.
Quand je dis que les résultats ne se font pas trop attendre, je veux dire par là qu'on apprend vite en club de quoi épater les néophytes.
Amitiés.
JLM

Par Franck LAURENT – le 22/09/06 à 22h16

J'ai débuté après avoir acheté en librairie, par simple curiosité, un petit livre de Jean Chaze. Et j'ai vite accroché. Ensuite, je me suis renseigné si il existait un club à Troyes et j'ai rencontré Michel KAR qui m'a pretté de nombreux Efforts. Enfin, je découvris avec bonheur les chroniques en français de Sijbrands. Un vrai régal.

Il est donc essentiel que des livres sur le Jeu de dames soient en vente dans les librairies. Il y en a malheureusement trop peu (en province)

Par Angel ANIESA – le 22/09/06 à 22h43

Dédé, le copain de mon père, nous rendait visite tous les samedis avec dans les sacoches de son scooter une surprise.ce fut ce samedi là un damier de voyage avec des pions magnétiques.il y eu de nombreuses parties avant que je le batte, j'avais alors 12 ans,puis plus rien...
Il faisait chaud au foyer PTT de la rue de Bercy en 76, le campagnard que j'étais encore à 19 ans, aimait à traverser la seine pour se rendre à l'ombre des grands arbres du jardn des plantes. des anciens y jouaient aux dames, certains disaient même avoir été champion de Paris.Oui, aujourd'hui seulement, je me rends compte que j'ai cotoyé des champions d'avant-guerre, peut-être M.Faugier pourrait nous dire qui ils étaient.Pour autant, pas de goût pour la compétition, j'ignorait qu'il en existat.
En 88, je décidai de jouer aux echecs jeu que j'adorais,et me rendit aux Marots,mais me trompai de porte et arrivaichez les damistes je ne m'en excusai pas et y restai pour mon plus grand plaisir. Je n'ai pas laché depuis, même si à mon goût je n'y joue plus assez souvent.

Par JackyBruiant – le 23/09/06 à 11h04

Tu viens de LA question comment sommes nous venu au VRAI jeu de dames?
Les réponses de forumistes (!?) permettent-elles de tirer des enseignements.
Comment faire franchir la porte de nos clubs!?
Animation dans les jardins?
Simultanée dans les Collèges, Lycées?
Publication dans les journaux et revue?
Surement une combinaison de tout cela et l'exposition de Philippe Jeanneret est un belle idée.
Pouvons nous envisager que tous les clubs décident de faire une manifestation en commun.
A une date précise proposée une porte ouverte de nos clubs avec exposition (si Philippe accepte la déclinaison de son travail), des ateliers Blitz, Concours de combinaisons etc... Les journaux locaux annoncent gratuitement se genre de manifestation.
Perdre une journée de jeu pour faire connaître notre jeu et se mettre au service du public.
Qu'en pensez-vous?

Par HONTARREDEpascal – le 23/09/06 à 14h05

Jacky,
Le sujet de Philippe Jeanneret sur l'exposition du jeu de dames en lycée m'a donné l'envie d'écrire le sujet "Comment avez-vous connu le vrai jeu de dames ?"
L'initiative de Philippe Jeanneret est une belle et intéressante idée de propagande.
Je remercie tous les damistes pour leurs interventions : toutes ces "tranches de vie" sont très intéressantes et nous pouvons ainsi mieux appréhender les possibilités pour faire connaître notre jeu.
J'invite d'autres damistes a nous faire partager leur récit de la découverte du vrai jeu de dames.
Dans quelques temps, une synthèse de ce sujet s'imposera pour développer une réflexion en matière de propagande.
J'ai voulu également, en proposant ce sujet, allèger l'ambiance du forum qui était devenue quelque peu "lourde" en ce moment...
Pour ma part, mon père joua pendant de nombreuses années au jeu de dames et donc j'ai pu découvrir une nouvelle façon de concevoir le jeu de dames : un jeu où le mouvement de ces pièces avaient un sens... mais je n'étais qu'un observateur ! L'élément déclencheur a été pour moi l'émission de télévision d'Antenne 2 (aujourd'hui France 2) "Récré A2". L'émission était pour moi un moment incontournable du mercredi après-midi : quasiment pas pour les dessins-animés mais bel et bien pour la séquence dédiée au jeu de dames. Au cours de celle-ci, on nous proposait une combinaison à résoudre. Il fallait envoyer, au plus tard, avant le début de l'émission suivante, la solution de la combinaison. Quelques bonnes réponses tirées au sort gagnaient une "récompense" (il me semble que c'était une damier magnétique mais je ne suis pas sûr...).
J'ai failli apprendre le jeu d'échecs mais je trouvais le jeu de dames plus beau à cause de son illusoire simplicité !
- Comment le membre de la famille qui vous a fait découvrir le "vrai" jeu de dames l'a-t-il découvert lui-même ?
A vos claviers pour d'autres "tranches de vie"...

Par Nicolas Guibert – le 23/09/06 à 14h30

Le sujet que tu as lancé est pour moi le meilleur sujet du forum à ce jour. Un grand bravo à toi pour cette brillante initiative, relayée formidablement par de nombreux damistes.
.
Par ailleurs, si je peux me permettre, je voudrais juste préciser qu'à mon avis le mot "propagande" pourrait être favorablement remplacé par le mot "promotion". Le mot propagande rappelle évidemment la propagande nazie, mais sans aller même jusqu'à cette référence, il faut bien avouer que ce mot a un côté désuet qui n'est pas très vendeur. De nombreux damistes l'utilisent encore, car il se trouve dans notre littérature depuis longtemps.
.
Je pense que tout le monde conviendra qu'on peut essayer de se débarasser de mot. Pour ma part, je l'utilisais encore récemment, donc je ne jette la pierre à personne.

Par HONTARREDEpascal – le 23/09/06 à 22h42

Oui Nicolas je suis tout à fait d'accord avec toi : il faut bannir de notre vocabulaire le mot "propagande" pour le remplacer par "promotion" (dont le verbe est promouvoir).
Pour l'instant, comme le mot propagande a été largement utilisé par le passé, le naturel revient ou plutôt la mauvaise habitude d'utilser ce terme à la conotation historiquement indésirable !
Un rappel judicieux pour améliorer notre vocabulaire damiste.

Par mehdi – le 24/09/06 à 23h32

Moi je l'ai découvert par mon grand-père militaire de carrière et mon père (qui était sous ses ordres pendant son service et qui était aussi spectateur des parties du jardin des plantes) je les regardais jouer très jeune. Ensuite j'ai joué souvent avec ma mère qui était moin forte que mon père et mon grand-père. Vers 8 10 ans bien sûr Récré A2 à la télévision dans laquelle il y avait des combinaisons posées ( le jeu ne m'intéressait en rien, Goldorack et Albator étant plus captivant, mais j'étais fasciné par ce grand damier magnétique et les pions qui glissaient dessus). Ensuite naturellement il y a eu un salon des jeux à la porte de Versaille (j'y étais pour les maquettes), mais à un moment en rôdant dans les stands je vois Salabery hurler à qui voulait l'écouter qu'il donnerait 500 franc à celui qui le battrai en simultanée : naturellement comme j'étais devenu un farouche adversaire de mon père et de mon grand-père et qu'il m'arrivais souvent de gagner, je me suis tout naturellement dit que j'allais vite fait le battre: j'ai morflé tout en pensant que sur plusieurs parties je pouvais bien au moins en gagner une.... cruelle erreur. A la fin Mr Salabery m'a indiqué que je devrais essayé de trouver un club... Plus ou moins vexé, je commandais à tout hasard le livre de Luc Guinard par le biais de Jeux&Strat, non pas pour rejoindre un club mais pour battre celui qui m'avait corrigé sur un jeu que j'estimais facile.
La commande n'arrivant pas, j'en ai relancé une deuxième et pendant les vacances d'été j'ai reçu deux Guinard ! :)
Mais je pense que j'arriverai pas à battre Salabery....

Par Pascal – le 20/09/23 à 12h30

Bonjour,

Le sujet, lancé sur le forum il y a dix sept ans maintenant, est toujours d'actualité.

Avis aux personnes désireuses de nous faire partager leur découverte du "vrai" jeu de dames c'est à dire le jeu de réflexion -et non le jeu de société-.

Par Philippe Jeanneret – le 20/09/23 à 18h38

Je rejoins tout à fait Nicolas. Quel villain mot que ce mot propagande. Promotion est bien plus adapté.
Lorsqu'on déroule les items possibles pour ce forum, on y voit encore ce mot que je trouve vraiment peu adapté de propagande. Il m'incombait de le faire disparaître au profit de promotion du jeu. Ce sera sûrement fait avant la fin de cette mandature. J'ai quelques circonstances atténuantes.
Quant à l'initiative de Pascal, je rejoins Nicolas, c'est une belle initiative.
Le jeu de dames, ce n'est pas que de la technique. C'est de l'humain. J'ai toujours défendu cette vision du jeu et au risque de me répéter, le jeu de dames survivra si sa dimension sociale est mise en avant. Chaque histoire est différente, on est souvent venu par des chemins détournés au jeu de dames. De ce que j'ai fait en tant que rédacteur de la revue "Le jeu de dames", je me rappellerai toujours de ce moment très fort de l'interview d'André Berçot. Je recommande à tous de le lire cet interview (page 7 et 8 du numéro 12) plein de l'humain.
Le jeu de dames, ce sont des hommes et quelques femmes, joueuse et bénévole (je pense à Maria de Chéu, Patricia Almanza, ... il y en a d'autres).
Je me rappelle d'Henri Macaux avec qui je m'étais un peu fâché sans le connaître en 1988. J'avais créé sans y connaître grand chose un club étudiant à Grenoble et j'attendais des damiers qui mirent un certain temps à arriver. Trop impatient... Et puis j'ai fait mon premier tournoi international à Cannes, la belle époque des tournois internationaux en France. Qui m'accueilla : Henri Macaux, qui avait lu mes courriers un peu impatient.
"bonjour Monsieur"
- Moi, c'est Henri...Henri Macaux (c'est pas BOND mais il en a vu des vertes et des pas mûrs le bonhomme)
(Moi, intérieurement....Ah!)
- Tu loges où ?
- Ben, je sais pas répondis-je
- pas de problème. J'ai une chambre pour toi. Il faut la partager avec Gérard Moreau
- ok !
Et voilà ma première rencontre de ce pilier du jeu de dames en France. Le mec, tu le pourris un peu dans un courrier, il s'en fout. Il voit un jeune débarquer, il l'aide. Je repense à Dédé pour qui Henri, c'est la famille.
J'ai passé lalors une très belle semaine de tournoi en compagnie d'un mec qui assurait vraiment les animations grand public à Cannes (il était avec un autre bonhomme tonitruant dont j'ai oublié le nom. Une paire fantastique qui rameutaient les spectateurs. )
Ma dernière rencontre contre Pierre Lopez. Si je gagnais cette partie, je gagnais mon premier Cannes.... Une Roozenburg qui se termina en nulle. Snif...mais c'était fait, le jeu de dames ferait partie de ma vie.

Par INGUANEZ JM – le 22/09/23 à 10h42

Bonjour
Pour ma part, j’ai appris à jouer vers 10-11 ans avec des voisins de vacances et surtout avec les bonnes règles, c’est important.
Le seul livre d’anniversaire que j’ai eu durant toute mon adolescence fut celui de R.POLYDOR « Si le jeu de dames vous était conté » Je jouais bien mais sans trop m’y intéresser . Je privilégiai les études, le sport et les copines (peut-être pas dans cet ordre-là !).
A l’armée durant les classes j’ai eu tout le temps nécessaire pour de très nombreuses parties avec mes collègues de chambrées puis ensuite durant mon affectation.
J’ai écrit a R.POLYDOR que j’ai rencontré a son domicile marseillais une fois retourné à la vie civile.
Il a rapidement évalué mon niveau lors de nos rencontres et m’a présenté à l’ASPTT Marseille ou j’ai rejoint directement la série Excellence. Et c’est ainsi que j’ai eu la chance de rencontrer les meilleurs joueurs Marseillais du moment (entre autres les problémistes N.RISO et Jean CALZONA)
La section Jeu de Dames était menée de main de maitre par JP DURAND, grand propagandiste du jeu de dames.
Voila pour mes débuts !
Amicalement Jean Marie

Par REZEL Stéph – le 28/09/23 à 17h41

Enfant, mon grand-père m'a fait aimé le jeu (la confrontation bienveillante avec un adulte est toujours valorisante), mais ce n'est qu'à 18 ans que j'ai eu la révélation, en lisant une des chroniques hebdomadaires de Michel Guillet du journal ''La Montagne''.

Je me souviens qu'il s'agissait d'une miniature des frères Calzona et d'avoir sorti le damier pour dérouler la solution. N 6 9 12 17 19 26 29 B 16 21 27 28 37 39 47 et le gain en 10 temps.

Le sublime a donc été pour moi l'élément déclencheur mais aurai-je été sensible à cette beauté si je n'avais pas été initié auparavant au jeu "familial" ?

Par Philippe Jeanneret – le 02/10/23 à 20h05

Parfaitement d'accord. Pour une epihanie deux ingrédients : une pratique quelconque et puis un grand déclencheur.
Pratique familiale par exemple puis découverte fortuite ou pas d'un livre chronique, etc. Malheureusement plus aucun damiste ne permet de voir le jeu de dames en librairie. Il faut donc être très chanceux pour découvrir le jeu de dames et être en relation avec un joueur ou un club. Comment favoriser la promotion ?
Youtube... possible
Tiktok.... possible
Autre à inventer

Par Jean-Jacques Berthy – le 03/10/23 à 01h44

Lycéen, je suivais les chroniques hebdomadaires de dames et d'échecs dans la Dépêche du Midi. Aux dames, c'étaient des problèmes ; aux échecs, des parties. commentées Je jouais aux deux avec des camarades, mais je préférais les dames, car les ouvertures aux échecs me paraissaient bien savantes. Je ne sais pas comment, j'ai été en possession d'un livre d'Henri Chiland, qui donnait des parties. Étudiant, j'ai fini par entrainer un camarade au Damier toulousain, où de grands champions nous ont pris en main avec beaucoup de gentillesse !...
C'est vers cet âge que j'ai lu " Double assassinat dans la rue Morgue", tout petit roman où Edgar Poe compare avec perspicacité les deux jeux.

Par Pascal – le 03/10/23 à 12h03

Le jeune Marc Andria Maurizzi aurait pu écrire quelques lignes dans ce sujet.
A 16 ans il vient de remporter le titre de champion du monde junior d'échecs.
Il a connu le jeu d'échecs en milieu scolaire.
Il habite la Corse et en Corse la Ligue du Jeu d'Echecs a signé une convention avec le Ministère de l'Education Nationale.
A l'école primaire, il y a une heure de jeu d'échecs par semaine obligatoire comme le français ou les mathématiques.
(Voir peut être en replay ce sujet sur BFM TV)

Par INGUANEZ JM – le 04/10/23 à 09h54

Bonjour
En complément du post de Steph du 28 09, j’en profite pour vous parler un peu des frères CALZONA jean et Abel
Jean fréquentait le club très régulièrement et son métier de coiffeur l’a empêché de participer aux différents championnats du club. C’est lui qui assurait l’intendance de notre local quand JP DURAND n’était pas disponible.
Les 2 frères excellaient dans l’art de la composition. Jean était ce que l’on appelle un « joueur de coup » avec une vision profonde de problémiste.
Il aimait observer nos parties et nous signaler les combinaisons de gain manquées. Souvent cela lui servait de base a de beaux problèmes. Personnellement il m’a beaucoup apporté par son savoir et ses encouragements.
Les 2 frères ont eu l’excellente idée de collationner leurs nombreuses créations et coups en jouant dans des recueils manuscrits avec informations sur les parutions et solutions. J’ai passé auprès de lui durant une vingtaine d’années, des moments inoubliables et des éclats de rires contagieux !!
Le jeu de dames permet de belles rencontres dans une vie
Amicalement Jean Marie

Par Angel – le 09/10/23 à 17h46

A Jean-Jacques Berty
L'américain Poe (te) évoquait les checkers je crois ...
ça change tout !

Par Jean-Jacques Berthy – le 19/10/23 à 18h19

À Angel, c'est bien votre prénom ?

Monsieur,

Je vois bien un jeu de mots dans votre réponse, mais je ne vois pas le second, sur " checker".
À tout hasard, je cite le livre :

" Je prends donc cette occasion de proclamer que la haute puissance de la ré?exion est bien plus activement et plus pro?tablement exploitée par le modeste jeu de dames que par toute la laborieuse futilité des échecs. Dans ce dernier jeu, où les pièces sont douées de mouvements divers et bizarres, et représentent des valeurs diverses et variées, la complexité est prise – erreur fort commune – pour de la profondeur. L’attention y est puissamment mise en jeu. Si elle se relâche d’un instant, on commet une erreur, d’où il résulte une perte ou une défaite. Comme les mouvements possibles sont non seulement variés, mais inégaux en puissance, les chances de pareilles erreurs sont très multipliées ; et dans neuf cas sur dix, c’est le joueur le plus attentif qui gagne et non pas le plus habile. Dans les dames, au contraire, où le mouvement est simple dans son espèce et ne subit que peu de variations, les probabilités d’inadvertance sont beaucoup moindres, et l’attention n’étant pas absolument et entièrement accaparée, tous les avantages remportés par chacun des joueurs ne peuvent être remportés que par une perspicacité supérieure.
Pour laisser là ces abstractions, supposons un jeu de dames où la totalité des pièces soit réduite à quatre dames, et où naturellement il n’y ait pas lieu de s’attendre à des étourderies. Il est évident qu’ici la victoire ne peut être décidée, – les deux parties étant absolument égales – que par une tactique habile, résultat de quelque puissant e?ort de l’intellect. Privé des ressources ordinaires, l’analyste entre dans l’esprit de son adversaire, s’identi?e avec lui, et souvent découvre d’un seul coup d’œil l’unique moyen – un moyen quelquefois absurdement simple – de l’attirer dans une faute ou de le précipiter dans un faux calcul.
On a longtemps cité le whist pour son action sur la faculté du calcul ; et on a connu des hommes d’une haute intelligence qui semblaient y prendre un plaisir incompréhensible et dédaigner les échecs comme un jeu frivole. (...)"

Le whist est l’ancêtre du bridge, jeu de catés, en effet, splendide comme le sont les dames.
Allan Poe a l'air soucieux de démythifier le jeu d'échecs.

Par Jean-Jacques Berthy – le 19/10/23 à 18h20

À Angel, c'est bien votre prénom ?

Monsieur,

Je vois bien un jeu de mots dans votre réponse, mais je ne vois pas le second, sur " checker".
À tout hasard, je cite le livre :

" Je prends donc cette occasion de proclamer que la haute puissance de la ré?exion est bien plus activement et plus pro?tablement exploitée par le modeste jeu de dames que par toute la laborieuse futilité des échecs. Dans ce dernier jeu, où les pièces sont douées de mouvements divers et bizarres, et représentent des valeurs diverses et variées, la complexité est prise – erreur fort commune – pour de la profondeur. L’attention y est puissamment mise en jeu. Si elle se relâche d’un instant, on commet une erreur, d’où il résulte une perte ou une défaite. Comme les mouvements possibles sont non seulement variés, mais inégaux en puissance, les chances de pareilles erreurs sont très multipliées ; et dans neuf cas sur dix, c’est le joueur le plus attentif qui gagne et non pas le plus habile. Dans les dames, au contraire, où le mouvement est simple dans son espèce et ne subit que peu de variations, les probabilités d’inadvertance sont beaucoup moindres, et l’attention n’étant pas absolument et entièrement accaparée, tous les avantages remportés par chacun des joueurs ne peuvent être remportés que par une perspicacité supérieure.
Pour laisser là ces abstractions, supposons un jeu de dames où la totalité des pièces soit réduite à quatre dames, et où naturellement il n’y ait pas lieu de s’attendre à des étourderies. Il est évident qu’ici la victoire ne peut être décidée, – les deux parties étant absolument égales – que par une tactique habile, résultat de quelque puissant e?ort de l’intellect. Privé des ressources ordinaires, l’analyste entre dans l’esprit de son adversaire, s’identi?e avec lui, et souvent découvre d’un seul coup d’œil l’unique moyen – un moyen quelquefois absurdement simple – de l’attirer dans une faute ou de le précipiter dans un faux calcul.
On a longtemps cité le whist pour son action sur la faculté du calcul ; et on a connu des hommes d’une haute intelligence qui semblaient y prendre un plaisir incompréhensible et dédaigner les échecs comme un jeu frivole. (...)"

Le whist est l’ancêtre du bridge, jeu de catés, en effet, splendide comme le sont les dames.
Allan Poe a l'air soucieux de démythifier le jeu d'échecs.