Excellence : Fragments des 8 premières rondes

Par faustek – le 02/09/07 à 23h51Divers

La combinaison de Pillenière qui a été très approuvée à l’entraînement au Damier Niçois comme étant particulièrement remarquable à tous points de vue sera certainement l’objet de commentaires particuliers. On ne l’évoque pas ici….


F. Voland / M.S. Hobaya (2/0)

Nous sommes au 31e temps.

Trait aux noirs



31. 29X9 ?
Il fallait prendre en 4. Mais la position n’est pas désespérée
32. 33-28 !
Maintenant il y la menace 28-22.
32. … 14-20 ?


Boooum !

Il aurait fallu jouer 14-19. D’abord c’était une défense contre le dilemme coup de dame ou perte de matériel. 28-22 donne à la sortie un avantage positionnel aux noirs (il y a un contre coup par 16-21).



G. Kalfon/ P. Jauffrit (0/2)

Les noirs exécutent une manœuvre thématique dans les parties Kerkhof qui montre toute son efficacité face à un adversaire apathique.
Au 17e temps d’abord, les blancs choississent 17. 33-29. A ce coup qui désarticule un peu les noirs, j’ai une préférence qui va vers 22-18, qui laisse une base plus compacte.
Peu de temps après, au 20e temps, trait aux blanc ; les noirs viennent de jouer 19. … 33-29.
Ce mouvement devrait alerter les blancs en ce sens que se dégage une puissante formation de pionnage en faveur des noirs qui vont directement menacer le pion 22.
Il faudrait donc très vite replier par 37-31X41 qui permet le cas échéant de protéger le pion avancé.
20. 39-33 ? 7-12
21. 33X24 20X29
22. 44 39 ?
Les noirs répliquent par 22. 19-23X23 et il peuvent conquérir désormais le pion 22.

L. Crevat / Ph. Jeanneret (2/0)

Une partie qui s’annonçait à la fois chaude et difficile. Les deux adversaires jouaient pour le titre. Comment un Crevat bien entraîné réagirait à la tendance engagée d’un Jeanneret, excellent technicien doublé d’un auteur remarquable (auteur du livre de référence EXERCICE DE STYLE, Bonermann éd., 2003) ? Les paries étaient difficiles.
Cette partie est très trompeuse. En effet, il s’agit d’une partie très ouverte, sans pratiquement le moindre enchaînement tout au long. Et c’est ce qui rend l’appréciation des situations très difficiles.

J’ai choisi pour illustrer la partie une position d’encerclement par empathie, mais aussi parce que c’est bien le moment clef, avec ses difficultés d’appréciation.

Nous sommes au 40e temps. Les blancs ont fait un échange vers l’arrière avant d’occuper la case 35. Ces tactiques de harcellement de Crevat commencent sérieusement à énerver Jeanneret qui se demande ce que veut son adversaire. Lui, Jeanneret, il veut avancer et si possible au centre.

Il joue donc :
40. …. 17-22 ?
C’est cette approximation que son adversaire cherchait à provoquer afin de mettre en place un encerclement dangereux, « strangulato» diraient nos voisins italiens ! Désormais, même s’il ne le perçoit pas encore, Jeanneret est exposé. Il va devoir jouer des coups très précis pour s’en sortir.
41. 26-21 !
Le rêve pour ceux qui aiment les parties d’encerclement, surtout à ce stade où un ou deux échanges sont encore possible.
Mais fondamentalement, les voies de circulation sont fermées et, cérise sur le gâteau, on peut doubler l’encerclement d’un enchaînement central des pions noirs dès que la case 23 sera occupée fatalement par un pion noir. Un rêve, vous dis-je !
Certains pièges restent encore possibles. On imagine que si les blancs n’étaient pas poussés à jouer le coup logique 38-33, il serait tentant de jouer 41. …. 10-14 (pour 28-33). Hélas, les noirs savent qu’en principe, le prochain coup des blancs sera 38-33. Même 19-24 ouvre des suites essentiellement écoeurantes pour les noirs : la réaction blanche sera probablement un coup d’attente par 47-42 ou par 21-16 et les maux de tête continuent pour les noirs…
Du coup, les noirs décident qu’il temps de se donner un peu d’air.
41. 7-11 ?
Hélas ! ce choix n’est pas non plus salvateur comme on va le voir.

42. 21-16 ! 11-17

Hé, oui ! impossible de se donner de l’air par 13-18 à cause de la menace 38-32. 11-17 est donc forcé. Deux ou trois temps plus tard, dans l’espoir de retarder l’inévitable débordement, les noirs perdront un pion.
Très profonde séquence !





pour plusieurs pièges restent toujours possibles.
Je suis sûr que ce choix a complètement surpris Jeanneret qui s’attendait plutôt à la séquence 37-31 pour un pionnage supplémentaire vers l’arrière. Crevat vient de commencer à fermer l’encerclement. La situation devient brusquement difficile !
A vrai dire, sauf erreur, je ne voi pas comment les noirs peuvent rompre

il vient de jouer un coup qui va permettre


ce dernier.

Diagramme

39. 38-33 02-07
40. 35-30 18-23 ?

A ce stade, sans évoquer les choix possibles dans les coups d’avant, il aurait falllu jouer bien sûr 17-24. Malgré les approximations des blancs dans l’ensemble, 40. 35-30 était un excellent tenté de faute. Beau gain pratique donc



A. Prouteau / A. Kalfon (2/0)

La partie est marquée par des positions étrangement déséquilibrées des blancs qui sont en difficulté au 39e temps, trait aux noirs.

Diagramme

39. 38-33 02-07
40. 35-30 18-23 ?

A ce stade, sans évoquer les choix possibles dans les coups d’avant, il aurait falllu jouer bien sûr 17-24. Malgré les approximations des blancs dans l’ensemble, 40. 35-30 était un excellent tenté de faute. Beau gain pratique donc

C. Pillenière / L. Crevat (2/0)

Il s’agit d’une partie technique et milimétrée, avec plusieurs passages pédagogiques. Les deux adversaires qui jouaient clairement le titre font honneur à leur rang dans cette très belle partie au dénouement plain de surprise.
Stratégiquement, la partie est complètement équilibrée jusqu’au 50e temps, le trait étant aux noirs. Jusque là, Crevat a effectué une série de choix dessinant une partie d’encerclement alors que Pillenière veut manifestement forcer le centre.
50 . 44-40
Il s’agit d’un mouvement dont le but est de provoquer une erreur.

Sur un plan purement technique, il y avait mieux. En effet, d’une part, les noirs n’ont aucune raison de réagir par 30-35 ; d’autre part, ils peuvent jouer simplement 20-24 neutralisant la partie, mais cela impose aux noirs d’être précis !
Les blancs avaient en effet à leur disposition mieux ; par exemple, il pouvait bousculer l’ensemble du dispositif central des noirs en commençant par la manœuvre 37-32. Il pouvait aussi (j’aime moins) jouer le traditionnel 34-29 dans le même but.
En réalité, les blancs ont joué dans l’esprit popularisé par Schwarzman et Podolski lors du dernier Mundial : privilégier des choix susceptible de provoquer une erreur, même si ce ne sont pas les meilleurs analytiquement !
50. …. 11-16 ?

DIAGRAMME
L’erreur attendue !
51. 23-19 !! 13X24
52. 40-35 ! 16-21
53. 28-23 24-29
Etc.
Une fois de plus, la différence se fait sur une provocation ! C’est très bien pensé et réalisé.




Diagramme

53. 28-23

M.-S. HOBAYA /C. Pillenière (2/0)

39. …. 11-17 ?

Boooum !
On peut l’oublier en partie !

P. Jauffrit / Ph. Jeanneret (0/2)

Au 28e temps, Les noirs jouent et gagnent !

Réponses (26)

Par faustek – le 03/09/07 à 00h47

Voici le bon texte. Le précédent était un brouillon !


La combinaison de Pillenière qui a été très approuvée à l’entraînement au Damier Niçois comme étant particulièrement remarquable à tous points de vue sera certainement l’objet de commentaires particuliers. On ne l’évoque pas ici….


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F. Voland / M.S. Hobaya (2/0)

Nous sommes au 31e temps.
Trait aux noirs





31. 29X9 ?
Il fallait prendre en 4. Mais la position n’est pas désespérée
32. 33-28 !
Trait aux noirs


Maintenant il y la menace 28-22.
32. … 14-20 ?


Boooum !

Il aurait fallu jouer 14-19. D’abord c’était une défense contre le dilemme coup de dame ou perte de matériel. 28-22 donne à la sortie un avantage positionnel aux noirs (il y a un contre coup par 16-21).



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G. Kalfon/ P. Jauffrit (0/2)

Les noirs exécutent une manœuvre thématique dans les parties Kerkhof qui montre toute son efficacité face à un adversaire apathique.

Trait aux blancs


Au 17e temps d’abord, les blancs choississent 17. 33-29. A ce coup qui désarticule un peu les noirs, j’ai une préférence qui va vers 22-18, qui laisse une base plus compacte.

Peu de temps après, au 20e temps, trait aux blanc ; les noirs viennent de jouer 19. … 33-29.
Trait aux blancs


Ce mouvement devrait alerter les blancs en ce sens que se dégage une puissante formation de pionnage en faveur des noirs qui vont directement menacer le pion 22.
Il faudrait donc très vite replier par 37-31X41 qui permet le cas échéant de protéger le pion avancé.
20. 39-33 ? 7-12
21. 33X24 20X29
22. 44 39 ?
Les noirs répliquent par 22. 19-23X23 et il peuvent conquérir désormais le pion 22.


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L. Crevat / Ph. Jeanneret (2/0)

Une partie qui s’annonçait à la fois chaude et difficile. Les deux adversaires jouaient pour le titre. Comment un Crevat bien entraîné réagirait à la tendance engagée d’un Jeanneret, excellent technicien doublé d’un formidable auteur (du livre de référence EXERCICES DE STYLE, Bonermann éd., 2003) ? Les paries étaient difficiles.

Cette partie est très trompeuse. En effet, il s’agit d’une partie très ouverte, sans pratiquement le moindre enchaînement tout au long. Et c’est ce qui rend l’appréciation des situations, pourtant très engagées, très difficiles.

J’ai choisi, pour illustrer la partie, une position d’encerclement par empathie, mais aussi parce que c’est bien le moment clef, avec ses difficultés d’appréciation aigües.

Nous sommes au 40e temps. Les blancs ont fait un échange vers l’arrière avant d’occuper la case 35. Ces tactiques de harcellement de Crevat commencent sérieusement à énerver Jeanneret qui se demande ce que veut son adversaire. Lui, Jeanneret, il veut avancer et si possible au centre.



Trait aux noirs



Il joue donc :
40. …. 17-22 ?

C’est cette approximation que son adversaire cherchait à provoquer afin de mettre en place un encerclement dangereux, « strangulato» diraient nos voisins italiens ! Désormais, même s’il ne le perçoit pas encore, Jeanneret est exposé. Il va devoir jouer des coups très précis pour s’en sortir.

41. 26-21 !

Trait aux noirs



Le rêve pour ceux qui aiment les parties d’encerclement, surtout à ce stade où un ou deux échanges sont encore possible.
Mais fondamentalement, les voies de circulation sont fermées et, cérise sur le gâteau, on peut doubler l’encerclement d’un enchaînement central des pions noirs dès que la case 23 sera occupée fatalement par un pion noir. Un rêve, vous dis-je !
Certains pièges restent encore possibles. On imagine que si les blancs n’étaient pas poussés à jouer le coup logique 38-33, il serait tentant de jouer 41. …. 10-14 (pour 28-33). Hélas, les noirs savent qu’en principe, le prochain coup des blancs sera 38-33. Même 19-24 ouvre des suites essentiellement écoeurantes pour les noirs : la réaction blanche sera probablement un coup d’attente par 47-42 ou par 21-16 et les maux de tête continuent pour les noirs…
Du coup, les noirs décident qu’il temps de se donner un peu d’air.

41. 7-11 ?

Hélas ! ce choix n’est pas non plus salvateur comme on va le voir.

42. 21-16 ! 11-17


Trait aux blancs





Hé, oui ! impossible de se donner de l’air par 13-18 à cause de la menace 38-32. 11-17 est donc forcé. Deux ou trois temps plus tard, dans l’espoir de retarder l’inévitable débordement, les noirs perdront un pion.

Très profonde séquence !








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A. Prouteau / A. Kalfon (2/0)

La partie est marquée par des positions étrangement déséquilibrées des blancs qui sont en difficulté au 39e temps, trait aux noirs.


Trait aux noirs




39. .... 02-07
40. 35-30 18-23 ?


Trait aux noirs


A ce stade, sans évoquer les choix possibles dans les coups d’avant, il aurait falllu jouer bien sûr 17-24. Malgré les approximations des blancs dans l’ensemble, 40. 35-30 était un excellent tenté de faute. Beau gain pratique donc

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C. Pillenière / L. Crevat (2/0)

Il s’agit d’une partie technique et milimétrée, avec plusieurs passages pédagogiques. Les deux adversaires qui jouaient clairement le titre font honneur à leur rang dans cette très belle partie au dénouement plain de surprise.

Stratégiquement, la partie est complètement équilibrée jusqu’au 50e temps, le trait étant aux noirs. Jusque là, Crevat a effectué une série de choix dessinant une partie d’encerclement alors que Pillenière veut manifestement forcer le centre.

Trait aux blancs



50 . 44-40
Il s’agit d’un mouvement dont le but est de provoquer une erreur.

Sur un plan purement technique, il y avait mieux. En effet, d’une part, les noirs n’ont aucune raison de réagir par 30-35 ; d’autre part, ils peuvent jouer simplement 20-24 neutralisant la partie, mais cela impose aux noirs d’être précis !
Les blancs avaient en effet à leur disposition mieux ; par exemple, il pouvait bousculer l’ensemble du dispositif central des noirs en commençant par la manœuvre 37-32. Il pouvait aussi (j’aime moins) jouer le traditionnel 34-29 dans le même but.
En réalité, les blancs ont joué dans l’esprit popularisé par Schwarzman et Podolski lors du dernier Mundial : privilégier des choix susceptible de provoquer une erreur, même si ce ne sont pas les meilleurs analytiquement !
50. …. 11-16 ?

Trait aux blancs


L’erreur attendue !
51. 23-19 !! 13X24
52. 40-35 ! 16-21
53. 28-23 24-29
Etc.
Une fois de plus, la différence se fait sur une provocation ! C’est très bien pensé et réalisé.


53. 28-23

Trait aux noirs


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M.-S. HOBAYA /C. Pillenière (2/0)

39. …. 11-17 ?

Trait aux blancs


Boooum !
On peut l’oublier en partie !

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P. Jauffrit / Ph. Jeanneret (0/2)

Au 28e temps, Les noirs jouent et gagnent !

Trait aux noirs


C'est très beau. Mais la façon d'emmener la chose aussi qu'on vous laisse découvrir dans la partie.


A coup sûr, cela mérite de figurer dans le prochain livre de Jeanneret !

Par LucCrevat – le 03/09/07 à 16h28

Bonjour à tous
Je suis d'accord avec Faustin pour dire que le 51tps de Cyrille était très bien pensé car ce gambit m'a complétement échappé au moment où je joue 50tps:(11-16).


Par contre,je ne suis pas du tout convaincu que la partie soit complétement équilibrée jusqu'au 50tps.
Au 39tps, je rate le gain dans un encerclement.

Trait aux blancs

39tps 45-40? (avec 39tps 39-33 (20-25) les noirs conservent encore un bel avantage)
39tps ... (23-29)?? j'avais envisagé (12-18)! sur la réponse 45-40 depuis déjà mon 36tps (21-26) et là pour cause d'hallucination (je crois voir un coup renversé qui n'existe pas) je renonce à le jouer ...


Revenons au joli (surprenant) gambit de Cyrille au 51tps.

Trait aux noirs

Suite de la partie (24-29)35x33 (12-17)22x11 (21-27) 11-07 (27-31)37-32 (31-36)32-27 (36-41) 07-02 (20-24)02x35 (41-46)?
Trait aux blancs

ici avec une pendule menaçante j'ai cru voir que 60tps(41-47) 34-29 (47-36) 39-34 B+ sans chercher plus loin mais "pire" sur 60tps(41-46) j'ai oublié 35-19 ...

Le lendemain, je montrais cette variante (je sais il y en a d'autres mais quand-même) à Cyrille (41-47) 34-29 (47-36) 39-34 (36x30)35x13 (25-30)! (un joli contre vraiment bien caché )13x35 et (26-31)!

Trait aux blancs
comment les blancs gagnent ?

Une chose me tracasse, comment les blancs gagnent sur 60tps (41-47) ?
Je prépare des petits "trucs" pour le Site Paca et il me manque cette réponse.

Trait aux blancs

Par HONTARREDEpascal – le 03/09/07 à 17h14

Luc,
Position après 1. ..-.. (41-47) :
Trait aux blancs

Un coup intéressant est :
2. 33-28 avec
1/ 2. ..-.. 47-41? 3. 28-22! 41x5* [sinon 27-21] 4. 35-49! et si 5-46 les blancs gagnent par 5. 27-21 26x28 6. 34-30 25x43 7. 49x5 ! joli.
2/ 2. ..-.. 47-36 3. 28-22 et maintenant :
2/1 3. ..-.. 26-31? 4. 23-19!+.
2/2 3. ..-.. 36-41 4. 23-19! 41x5 5. 35-49 =.
mais je n'arrive pas a trouver le gain sur
3/ 2. ..-.. 47-29 3. 23-19 29x45 4. 19-14 à cause de 45-7 suivit de l'attaque 7-16.
Damicalement
Pascal

Par Christophe – le 03/09/07 à 17h23

Salut Pascal, sur 33-28, il n'y a pas la remise pour les noirs avec 47-33 ?

Sinon, (bon a tous les coups Damy va dire que je me plante....) sur la position :


Trait aux blancs


Je propose tout simplement 34-29
Puis si 47-36, 27-21 26x17 33-28 36-47 39-33 47-41 35-13 41-37 13-22 17-21 et ca doit faire une finale gagnante, non ?

Christophe.

Par HONTARREDEpascal – le 03/09/07 à 17h30

Christophe,
Sur 47-33 après 33-28, il y a 28-22 33x50* 22-18 avec avantage.
Sur 34-29 47-36 27-21 x 33-28 jouons 36-41 et je ne vois pas de gain.
Pascal

Par HONTARREDEpascal – le 03/09/07 à 17h35

Je propose tout simplement 34-29
Puis si 47-36, 27-21 26x17 33-28 36-47 39-33 47-41 35-13 41-37 13-22 17-21 et ca doit faire une finale gagnante, non ?
======================================================================
Christophe,
Après 39-33, ne crains-tu pas l'avancée du pion 17 par 17-21 etc... ?

Par LucCrevat – le 03/09/07 à 17h35

Trait aux blancs

Salut Pascal
Superbe possibilité que ce motif finissant par blocage dans la grande diagonale !!
Exactement le genre de "truc" qu'il faut pour se motiver à chercher encore et encore...
A+
Luc

Par faustek – le 03/09/07 à 21h50

Oui,

Dans cette partie, plusieurs points m'avaient échappé, tactiquement et stratégiquement.

C'est pourtant une partie que j'ai déroulée plusieurs fois avec des arrêts sur les moments névralgiques !

Certains possibilités d'encerclement par les noirs, que je perçois en général très bien pourtant, m'ont passé sous le nez, alors qu'à bien des moments la partie représentait les schémas que j'aime bien !

C'est là le grand avantage de voir les adversaires signaler également leurs possiblités, impressions ou intentions, avec les vues d'autres commentateurs.

A Salou 2006, je me rappelle comment plusieurs GMI buvaient les explications croisées de Wiersma et Gantwarg. ce n'était pas seulement lié à leurs fabuleux niveaux ; mais on voyait comment le tempérament, les goûts et les habitude pouvaient modifier une perception ! des explications étaient données avec 5, 6 ou 7 temps de profondeur ! Des recherches de positions dont le seul objet est de pourrir la vie de l'adversaire en lui imposant une recherche défensive de 5mn alors qu'il a lui même pris 15 mn pour vous préparer qqchose !

C'est qu'au jeu la personnalité fait partie des choses à prendre en compte. Là où le commentateur (ou l'adversaire) ne voit rien, sur de petits rien, des complots se trament !

Du coup, ce commentaire croisé est une source d'approfondissement qui me rappelle (toutes proportions gardées qd m^) les débats sur la FMJD sur les anciennes rencontre Wiersma Shijbrand !

Il en faudrait d'autre comme ça !

Par HONTARREDEpascal – le 03/09/07 à 18h16

Le milieu classique est favorable aux noirs, ils contrôlent les deux ailes.
Trait aux blancs

Une variante intéressante :
39-33 20-25 43-39 12-17x7
Trait aux blancs

et les blancs sont en difficultés.

Par HONTARREDEpascal – le 03/09/07 à 18h28

Mais, à partir du deuxième diagramme, si les blancs répliquent par 28-22, je ne vois pas comment garder l'avantage.

Par HONTARREDEpascal – le 03/09/07 à 18h51

Après 39-33 20-25 43-39, jouons 23-29 à la place de 12-17x7.
Nous avons la position suivante :
Trait aux blancs

Une variante combinatoire :
39-34x44 25-30 45-40 12-18 44-39
Trait aux noirs

Sur 8-12 et 30-35, les blancs combinent pour annuller.

Par cyrillepilleniere – le 03/09/07 à 19h11

Après le message de Luc, je crois que le voile a été levé sur cette partie.
J'ai vécu cette partie avec le sentiment d'un leger avantage pour les noirs. J'ai à tord ou a raison cherché à équilibrer et surtout à garder de la souplesse.
Le coup 45-40 est une faute. Ce passage est d'ailleurs flou dans mon esprit. A quelle moment me suis je aperçu que rien n'empêchait 12-18, difficile à dire aujourd'hui.

Je voudrais revenir sur un passage de la partie; le 32 ème temps des noirs. Luc choisit 10-14 et derrière je joue 44-39.

Trait aux noirs


10-14 est-il le meilleur ? (sur 32.20-25 il faut voir l'idée 33.28-22-17)
En ce qui concerne 33. 44-39 je ne m'explique pas.
Je cherche à contrôler mon aile droite et hop je laisse filer ; 30-25 me semble plus correcte.
Avec pour idée de jouer sur la pièce 15 et de réussir à activer la pièce 42.

Par HONTARREDEpascal – le 03/09/07 à 20h03

Cyril,
Tu dis :"J'ai vécu cette partie avec le sentiment d'un leger avantage pour les noirs."
Position après le 35e temps des noirs :
Trait aux blancs

Dans la partie, tu as joué 42-38.
Je pense qu'il faut remettre en cause ce mouvement et qu'il est préférable de poursuivre par 45-40 et 40-34.
Après 42-38 21-26, les blancs ont dû jouer 28-22 -sinon combinaisons-et ils se sont retrouvés avec un jeu moins souple à mon avis.

Par HONTARREDEpascal – le 03/09/07 à 22h05

Position après le 59e temps des noirs :
Trait aux blancs

La partie s'arrête là.
Résultat : 0-2.
Les blancs ont-ils perdu à la pendule ?
Dans la position, n'y avait-il pas 14-10 31x33 10-5 ?

Par Andre BERCOT – le 03/09/07 à 22h36

Position aprés le 25ème temps des blancs.

Trait aux noirs


Les noirs jouent 13-18 et Champion de France Excellence 2007 combine!!

Par Nicolas Guibert – le 03/09/07 à 23h16

Joli !!!

Et original.

Depuis le temps qu'on en parlait ici :)

Par Gérard TAILLE – le 03/09/07 à 23h11

Bonjour,

Je reprends le diagramme suivant présenté par Pascal car bizarrement il ne signale pas le gain noir sur le coup blanc qui a été joué en partie (Flits est-il en panne :-) ?)

Trait aux blancs


Les blancs ont joué ici 39.45-40?? donnant le gain aux noirs.

Amitiés
Gérard

Par Jacques PERMAL – le 03/09/07 à 23h18

http://fmjd.org/bb/viewtopic.php?p=53929#53929

Le débordement de C. PILLENIERE m'a tout de suite fait penser à la partie victorieuse de F. FENNEMA contre A. TCHIZOV au tournoi de la HAYE en JUILLET 2001.
Voir la partie de LA HAYE sur la page pré-citée.

Par Gérard TAILLE – le 03/09/07 à 23h37

Bonjour,

Position après le 58ème coup noir

Trait aux blancs


Damy trouve le gain par 59.07-01!

Amitiés
Gérard

Par LucCrevat – le 04/09/07 à 00h05

Ok ! joli !
merci

As-tu fait chercher Damy sur 07-02 (20-24) 02x35 et (41-47)?

Amitiés
Luc

Par Gérard TAILLE – le 04/09/07 à 18h43

Bonjour Luc,

J'ai essayé de regarder la séquence 07-02 (20-24) 02x35 et (41-47) mais le gain paraît beaucoup plus problématique que sur 07-01!
La position est bien trop compliquée pour que la version actuelle de Damy puisse donner un résultat définitif. Je pense que la position est nulle mais je ne peux pas en être certain.

Ceci dit les noirs devront bien jouer pour annuler.

Si je prends par exemple la séquence :
07-02 (20-24) 02x35 (41-47) 33-28 (47-33) qui est une des séquences qui a été suggérée dans les posts précédents je vois de bonne chances de gain par 27-22 (33x50) 35-02! (ce coup interdit 26-31 à cause de 02-11 B+ ce qui force la dame noire à bouger et à s'éloigner de la case d'attaque 45) (50-44)* 02-24! (26-31) 24-47 (44-35) 18-12 et les noirs ont de grosses difficultés. Je ne doute pas que je n'ai peut-être pas joué les meilleurs coups noirs mais je veux simplement montrer pourquoi cette position est très compliquée à analyser.

Amitiés
Gérard

Par LucCrevat – le 04/09/07 à 19h05

Merci beaucoup Gérard
Cela me permet de boucler un compte-rendu pour le Site PACA (un peu de Pub pour Mickaêl).
J'avais beaucoup regardé (cette séquence) et rien trouvé de gagnant mais j'attendais tout de même ton "verdict"!!
A+
Amitiés
Luc
ps: j'indique tout de même ta variante par 07-01 où les noirs ne peuvent jamais damer !

Par HONTARREDEpascal – le 04/09/07 à 09h57

Gérard,
Luc Crevat avait déjà signalé cette possibilité donc inutile de se répeter.
A l'analyse, je ne pense pas qu'un humain ait besoin de l'intelligence artifielle pour voir que 12-18 soit gagnant !
Pendant la partie, la difficulté n'est pas de voir que 12-18 soit gagnant mais que cette possibilité existe.
Damicalement
Pascal

Par Gérard TAILLE – le 06/09/07 à 12h46

Bonjour Luc,

j'ai regardé ton commentaire sur le site PACA. Toujours très intéressant d'avoir les commentaires des intéressés.

Trait aux blancs


Après 42.39-33 tu présentes la réponse 14-20 comme forcée mais tu démontres ensuite que ce coup est perdant !
Les noirs ne peuvent-ils pas se défendre par :
42...13-18 puis sur le coup que tu proposes 43.33-28 alors 14-19 et je ne vois pas comment les blancs poursuivent. Si par exemple 44.43-39 alors 16-21 45.27x16 18-22 etc.

Amitiés
Gérard

Par LucCrevat – le 06/09/07 à 16h14

Salut Gérard
Cela me fait plaisir de savoir que tu te « balades » sur le (notre) Site Paca.
Avant de rentrer dans le vif du sujet, une précision qui a son importance.
J’ai fait cette analyse rapidement pour coller au plus prés du vécu des parties (un peu comme un journal de bord).
C’est donc une analyse plus « émotionnelle » que « réfléchie ou retravaillée ».
Un peu à la « Faustin Ekollo » style que j’aime bien d’ailleurs chez lui et qui contraste avec les analyses sur Ordi parfois un peu lourdes pour ne pas dire chiantes.Je ne parle pas ici de tes interventions qui sont souvent appropriées et exactes.
J’aurais dû préciser cela il est vrai (séquence émotion).
Bien évidemment tu as raison de signaler cette erreur d’autant plus que ta remise est vraiment jolie !
Pour ma part, il m’est pas possible de voir si loin (dommage) et de toute façon je ne calcule pas comme ça.
Je m’explique : (mais bon, j'aime pas trop beaucoup ça ...)

Trait aux blancs


Je peux me dire que dans cette position si 39-33 (13-18) 33-28 et les noirs n’ont aucun espoir (ce que j’indique dans le commentaire) sans pour cela voir qu’après (14-19) 43-39 il y a le gambit (16-21) 27x16 (18-22) 16-11 (22x44) 11x02 (44-50) 25-20 ! (24x15) 02x06 mais (23-28) !! et (12-17) remise !
Mais si je reste dans l’esprit « émotionnel » de cette partie, je peux me dire également qu’après 39-33 ! et (13-18)( !) Tiens pourquoi ce coup ? et voyant arriver le gambit sauveur (ah d’accord ) il vaut mieux temporiser par 43-39 (!) car le repli (14-20) ? est interdit par le coup de dames et que sur (17-22)* (forcé il me semble) la suite 26-21 et 33-28 me donne beaucoup plus de chance de gain que ce fameux gambit.
Pas du direct mais presque…
Amitiés
Luc

Par Gérard TAILLE – le 06/09/07 à 19h36

Oui Luc je comprends ta position et j'avoue que suis toujours impressionné par l'intuition des forts joueurs. Parfois l'analyse approfondie peut prouver qu'ils se trompent mais dans plus de 90% des cas ils ont raisons et pourtant ils ne passent qu'une ou 2 minutes sur la position alors que l'analyste y consacre souvent une bonne heure.
Après 39-33 (13-18) 43-39 me paraît excellent avec de bonnes chances de gain, même si je ne peux pas le démontrer analytiquement.
C'est vrai que les variantes d'analystes sont la plupart du temps plutôt rasoirs et je me demande parfois si c'est une bonne idée de les donner. En général quand j'arrive à visualiser une idée stratégique intéressante j'interviens, sinon j'essaie de m'abstenir mais c'est difficile quaund il y a une vraie erreur à corriger.
Les commentaires "à la Faustin" sont beaucoup plus faciles à lire et donc intéressent forcément plus de monde. C'est une très bonne remarque de ta part sur laquelle je dois méditer.

Amitiés
Gérard