Très bien cette initiative de mettre les animations.
J'ai visionné les trois parties.
Bien qu'il s'agisse de blitz, les parties sont très intéressantes en termes de stratégie.
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1°) Cordier /Blanpain - Blanpain souhaitait visiblement faire une partie attentive, dans une recherche de position classique plus ou moins prudente. Il commet pourtant dès le 19e temps une légère approximation par 18-23 en voulant à tout prix avoir un pion présent sur la case 23, au lieu de terminer la construction de son aile droite en jouant 2-7. Ce choix devrait néanmoins être sans conséquence... Sauf qu'une petite provocation de Cordier 20. 33-29X29 va déclencher un panique absolue.
Trait aux noirs
21. .... 20-24 ?
Manifestement, Blanpain n'envisageait pas une seule seconde de jouer le rôle d'enchaîné dans l'hypothèse où les blancs auraient pu jouer 30-24X24. La suite est inexorable, mécanique. Essayez de vous entraîner avec les noirs en remplaçant 21.20-24 par 21.13-18 pour comprendre que la panique de Blanpain s'explique par sa méconnaissace complète de cette position.
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2°) Faucher / Cordier - Stéphane décide de jouer le jeu. Il organise un affrontement sans complexe avec un départ classique puis une partie d'enchaînement sur le flanc. Cordier rompt l'enchaînement par 11.31-26. Les situations sont égales sous réserve des goûts... Et, laissé à lui-même par l'absence de pression immédiate, Stéphane se met à jouer d'une manière peu cohérente avec sa position. Arnaud est en position d'attente, relativement bien regroupé. Stéphane a un damier un peu scindé en deux comme une annonce d'encerclement sauf qu'il n'y a rien à encercler pour le moment.
Trait aux blancs
15. 39-33 ?
Il aurait fallu simplement remonter les pièces qui sont sur les ailes, spécialement les pièces 50 et 46. Au lieu de cela, Stéphane qui veut jouer crânement finit par confondre courage et précipitation et courage et témérité. Il joue un faible 15. 39-33. Ce coup est sans conséquence immédiate. Mais il est destructurant et oblige à être attentif sur les posibilités de pionnage 27-21 qui pourraient être interdites ensuite. De plus, loin d'être une force au centre (malgré l'effet visuel), il affaiblit l'ensemble du dispositif. Justement, ensuite, Stéphane remonte ses pièces 50 et 56. C'est par là qu'il aurait dû commencer, c'est donc une intervertion. Les bon coups deviennent rares sans que Stéphane en prenne conscience; par exemple, ici, il peut encore aisément équilibrer son jeu. ce sera après encore le cas sur deux temps.
Trait aux blancs
Et les bons coups disparaissent.
Stéphane, pionner s'impose parfois pour améliorer sa position!
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3°) Cordier-Fopa- C'est une partie plus équilibré et plus technique. Elle est très belle, malgré quelques erreurs sérieuses de Fopa.
Le moment le plus important de la partie, stratégiquement est le 29e temps, avec trait aux noirs.
Trait aux noirs
Fopa joue le faible 29. ...4-10?
Dans cette position, semi-ouverte, il n'était pas facile de choisir la suite.
- Une Ghestem ? Difficile, il y a des menaces après pionnage du pion 29;
- 4-9 ? Le mouvement est possible mais il donne une allure passive en face de l'échange 33-24 annoncé;
- le 2X2 commençant par 24-29 ? Il est sain mais un peu attentiste ou du moins simplificateur.
Je trouve plus équilibrée en terme de solidité et d'ambition l'attaque 17-22, avec à l'esprit la montée du pion 11,surtout si, comme Fopa, on joue avec un minimum d'ambition. Mais j'aime aussi bcp 17-21, avec toujours en tête la montée du pion 11.
Le choix de la partie 4-10 est faible car après le pionnage de Arnaud30. 33-29X29, on se retrouve brusquement dans une position d'encerclement délicate pour les noirs en raison de la prise majoritaire qui interdit de repousser le pion 29 !
Trait aux noirs
Il y a plusieurs sorties. Mais, si on n'est pas habitué à ce type de positions ou si on n'a pas le temps qu'accorde une partie longue, il est très difficile faire l'estimation, surtout si on ne perçoit pas le danger !
Il faut d'abord bien diagnostiquer que la faiblesse des noirs est d'avoir une double lourdeur : leur masse de pions 3,8,12,13,18 est peu mobile ; mais il faut aussi remonter la colonne 17,11,6 !
Pour alléger ce dispositif sans permettre aux blancs de manoeuvrer, je pense qu'il est important de mettre en place l'attaque réitérée sur 22 ou de faire pression par 17-21 complété 11-17. Si on n'a pas un minimum de sensasstion, inutile de dire que ce sera difficile en blitz.
La touche finale est magnifique.
Trait aux blancs
De ce que je sais sur les parties longues d'Arnaud, l'encerclement est plutôt un style qu'il jouait peu ou mal (voir une ancienne partie contre Meijer à Cannes), s'attirant parfois des critiques d'Adelin Bikindou. Là, il semble clairement avoir ajouté ce style à sa panoplie.
Le mot du président