Question à Fabrice Maggiore (règlement)

Par Gérard TAILLE – le 16/01/08 à 15h23Divers

Bonjour Fabrice,

Jusqu'à maintenant, comme quasiment tous les programmeurs, je n'avais pas pris en compte la règle des 25 coups. Maintenant je souhaite régénérer ma base de donnée de fin de partie en la prenant en compte mais j'ai un problème d'interprétation aux limites.
Sauf erreur de ma part l’énoncée de la règle est le suivant :

« Si, durant 25 coups, il n'y a ni déplacement de pion ni prise, la fin de partie est considérée comme égale »

Supposons le cas d'école suivant (totalement absurde d'un point de vue damique mais très utile pour que je puisse correctement programmer cette règle) :

Je pars de la position suivante :

Trait aux blancs


et je suppose que la partie se continue par :
1.10-05 (dernier coup correspondant à une prise ou une avancée de pion
1... 01-06
2...
...
25.45-50 06-01
26.50-06
Avec comme position finale la position :
Trait aux noirs


On constate qu’avec le coup 26.50-06, les noirs et les blancs ont joué 25 coups sans prise ni avancée de pion.
Le résultat de la partie, d’après le règlement, est-il bien une remise, et ceci bien que les noirs ne peuvent plus jouer !

Amitiés
Gérard

Réponses (23)

Par Fabrice MAGGIORE – le 16/01/08 à 15h43

Salut Gérard,

C'est une remise sans discussion.
Peux-tu m'envoyer ton émail? Tu trouveras facilement le mien.
FM

Par Gérard TAILLE – le 16/01/08 à 15h47

gerardtaille@orange.fr

Par Gérard TAILLE – le 16/01/08 à 23h08

Bonsoir Fabrice,

Je m'aperçois que mon exemple était mal choisi car il tombe sous le coup de la règle des 16 coups et non des 25 coups. Ceci dit tu as répondu à ma question sur la règle des 25 coups et j'ai bien compris.

Passons maintenant à la règle des 16 coups qui, sauf erreur, s'énonce de la façon suivante :

« S’il n 'y a plus que trois dames, deux dames et un pion, ou une dame et deux pions contre une dame, la fin de partie sera considérée comme égale lorsque les deux joueurs auront encore joué chacun 16 coups au maximum. »

Trait aux blancs


Nous avons vu que la position ci-dessus (que tu as présentée toi-même) est gagnante et la séquence de gain la plus longue nécessite 16 coups blancs et 15 coups noirs.

Ma question concerne maintenant la position suivante :

Trait aux noirs


Les noirs ont-il la nulle en jouant 1.07-11!!
On se ramène à la position précédente mais maintenant la séquence la plus longue réclamerait pour gagner 16 coups noirs et 16 coups blancs ce qui veut dire nulle si j'interprète bien la règle !!!

Amitiés
Gérard

Par DamierVilleurbannais – le 17/01/08 à 06h03

Bonjour à tous,

Fabrice, je sais tu es un « pro » de l’arbitrage, et de plus, rigoureux et impartial.
Aussi, je suis heureux de pouvoir évoquer avec toi cette question … de français, qui me travaillait depuis longtemps .

La règle des 16 coups dit :
« S’il n 'y a plus que trois dames, deux dames et un pion, ou une dame et deux pions contre une dame, la fin de partie sera considérée comme égale lorsque les deux joueurs auront encore joué chacun 16 coups au maximum. »

Lorsque l’on dit : Un produit coûte « au maximum 16 Euros » ou bien Un produit coûte « 16 Euros au maximum » , cela veut dire que le produit en question peut coûter 16 Euros ou 15 Euros ou 14 Euros etc.. jusqu’à 0 Euro.

La signification exacte de cette règle est donc :
« S’il n 'y a plus que trois dames, deux dames et un pion, ou une dame et deux pions contre une dame, la fin de partie sera considérée comme égale lorsque les deux joueurs auront encore joué chacun 16 coups ou 15 coups ou 14 coups etc… ou 0 coup. »

Première conséquence : dés qu’un joueur obtient une position de 3 pièces contre une, il peut déclarer la partie nulle en réclamant (à l’arbitre) l’application stricte de cette règle, et refuser de jouer ou même refuser que l’adversaire joue, même si celui ci peut prendre la pièce unique au coup suivant.

Deuxième conséquence : supposons que les 2 joueurs poursuivent la partie jusqu’au 17ème coup (par une succession d’erreurs d’application du règlement couvertes par le coup de l’adversaire) , les 2 joueurs sont alors en droit d’imposer la poursuite de la partie.

JPR

Par DamierVilleurbannais – le 17/01/08 à 06h21

En corollaire à mon post précédent, à 4 pièces contre une, il faudra au moins donner une pièce pour prendre la pièce unique. Le joueur ayant la pièce unique pourra alors prendre, puis refuser que l’adversaire prenne sa pièce unique puisqu’il se trouvera dans le cadre de la règle des 16 coups.

Par Arnaud CORDIER – le 17/01/08 à 09h58

Gérard et d'autres personnes ont fait des réflexions sur la pertinence de la régle des 16 coups (pour les cas de fins de parties à 3 pièces contre 1) d'une part, et de la régle des 25 coups sans prise ni mouvement de pion (pour les cas de fins de parties en général qui ne rentrent pas dans le critère précédent) d'autre part.
Objectivement on ne peut pas supprimer ces règles car elles permettent de limiter dans la pratique la durée de ces fins de parties et d'éviter les comportements abusifs.

Bien sûr, avec l'apparition des bases de données, on a démontré des gains sur le jeu (même avec variante optimale) qui deviennent des remises avec l'application trop stricte du réglement.
Gérard pourrait confirmer, mais je pense que cela ne s'applique que pour les 25 coups, je ne crois pas qu'il y ait une fin de partie à 3x1 dont la longueur dépasse 16 en variante optimale.
Pour les autres cas, aucun humain n'est capable de résoudre ce genre de fin devant le damier. Mais on pourrait quand même prévoir une exception à la régle en démontrant à l'arbitre (à l'issue des 25 coups) que l'on a progressé et que l'on se dirige vers le gain. Le cas est tellement exceptionnel que l'on aurait à mon avis jamais recours à cette règle mais qu'au moins le cas serait pris en compte dans le réglement.

Gérard avait aussi fait une réflexion sur le fait de toujours devoir jouer le coup optimal.
Dans la règle à 16 coups, je pense que de toute façon la séquence de progression est unique (là encore à confirmer, et par unique, j'entends l'élimination des séquences de navettes stériles). Ca me permet de faire un parallèle avec la mésaventure de Jean-Paul TORRES, mais dans la fin de partie suivante :

Diagramme A:
Trait aux blancs


Si 46-41 et 15-04 sont les deux coups gagnants, 46-41 est le seul qui fait progresser, l'autre n'aboutissant qu'à une navette, on est donc bien forcé de jouer les bons coups, de manière optimale, sinon c'est qu'on a pas vu le gain, et donc que poursuivre la fin de partie 3x1 (que l'on peut gagner accidentellement d'ailleurs) démontre seulement un tempérament de mauvais joueur...

Je profite de ce post pour m'interroger sur la réelle valeur des duals en problémisme.

Diagramme B:
Trait aux blancs

Dans une fin de partie proposée par Fabrice, le fragment suivant est apparu.
Ici on gagne par 02-24 ou 20-15

Diagramme C:
Trait aux blancs

Une légère adaptation du diagramme A.
Ici on gagne par 46-41 ou 15-04.

Diagramme D:
Trait aux blancs

Encore un fragment d'une fin de partie proposée par Fabrice.
Ici on gagne par 39-11 07x16 35-02 ou par 39-06 21-27 35-40 07x45 06-01 27-32 44-17

En terme de problémisme, il semble que les 4 diagrammes A, B, C et D soient pénalisés parce qu'il y a des duals.
En tant que joueur, le seul vrai dual selon moi, c'est le D, et dans une certaine mesure le C.

Dans le A: le motif de gain est unique, on peut faire une navette mais ça ne fait pas progresser d'un poil ?!

Dans le B: le motif de gain est unique, on peut faire une interversion de coups avec la séquence 02-24 ... 20-15 ou 20-15 ... 02-24

Dans le C: le motif de gain n'est pas unique, mais 15-04 puis 46-41 n'est qu'une prolongation par rapport à 46-41 directement, avec un motif miroir.

Dans le D: il y a vraiment deux marches de gains distinctes.

Par Gérard TAILLE – le 17/01/08 à 14h46

Bonjour,

Pour répondre à la question d'Arnaud sur l'existence de positions à 3x1 qui approche ou atteingne la limite fatidique des 16 coups, je pense (j'utilise le mot je "pense" par prudence car Damy ne possède pas la distance au gain mais simplement la distance à la première conversion) qu'il n'existe que 6 positions demandant plus de 15 coups pour gagner :


Trait aux blancs : Gain en 16 coups blancs et 15 coups noirs


Trait aux blancs : Gain en 16 coups blancs et 15 coups noirs


Trait aux blancs : Gain en 16 coups blancs et 15 coups noirs


Trait aux blancs : Gain en 16 coups blancs et 15 coups noirs


Trait aux blancs : Gain en 16 coups blancs et 15 coups noirs


Trait aux blancs : Gain en 16 coups blancs et 15 coups noirs


Trait aux noirs : Gain en 16 coups blancs et 16 coups noirs

Evidemment c’est surtout la dernière qui pose problème puisque c’est la seule nécessitant 16 coups blancs et 16 coups noirs pour gagner.

La règle des 16 coups est très utile mais il faut à mon avis l’interpréter de telle sorte que cette dernière position soit effectivement gagnante. Si le texte actuel est sujet à interprétation concernant cette position alors il faut peut-être améliorer simplement la formulation.

La règle des 25 coups est très différente. Dans la base de données à 6 pièces j’ai trouvé une trentaine de positions qui seraient gagnantes sans cette règle. Dans la base de donnée à 7 pièces il y en a beaucoup plus, dont certaines exigeant plus de 50 coups !

Je pense néanmoins que cette règle des 25 coups est très utile en pratique pour arrêter une partie qui risquerait de s’éterniser. Avec la découverte de toutes ces positions qui demandent plus de 25 coups pour gagner il faut simplement interpréter la règle différemment : au jeu de dames on ne peut pas jouer 25 coups sans conversion. Cela n’a rien à voir avec l’existence de ces fameuses positions. C’est une règle du jeu afin que l’on puisse palper régulièrement une évolution objective de la position. Il faut prendre la règle telle quelle et l’appliquer je pense à la lettre.
En d’autres termes :
Si une position nécessite 23 coups optimum pour gagner il faudra la jouer jusqu’au bout et le camp ayant l’avantage est sous forte pression car il devra se tromper moins que son adversaire pour gagner effectivement.
Si une position nécessite 27 coups optimum pour gagner il faudra la aussi la jouer jusqu’au bout et c’est le camp en défense qui est alors sous forte pression car il devra se tromper moins que son adversaire pour annuler effectivement.

En résumé :
1) la règle des 25 coups ne me gêne absolument pas
2) la règle des 16 coups ne me gêne pas sauf si son interprétation conduit à conclure à la nulle dans le dernier diagramme ci-dessus

Amitiés
Gérard

Par Arnaud CORDIER – le 17/01/08 à 15h51

Personnellement je trouve ça assez malsain de programmer cette règle des 25 coups, en ne tenant pas compte de ce que les BDD ont apporté au jeu.
La règle des 16 coups n'a pas toujours été ainsi.
Quand j'ai commencé à jouer (1990), on avait 15 coups pour démontrer un gain dans une fin 3x1.
Ensuite c'est passé à 13 (je ne sais plus quand), avec comme logique la plus longue fin connue à l'époque.
Puis c'est passé à 16, (je ne sais plus quand non plus) certainement avec la découverte d'une des fins que tu présentes.

Comme quoi le réglement a évolué au fur et à mesure qu'on a avancé dans la résolution des fins de parties.
Maintenant que 'on sait qu'il existe des fins où plus de 25 coups de dames successifs sont nécessaires, il suffit juste de prévoir une règle additionnelle, qui ne serait en pratique jamais utilisée, mais qui laisserait au jeu toute son "intégrité".

Enfin la position numéro 6 n'est pas gagnée en 16 coups, un copié collé malheureux avec la position 2 déclinée avec dame 29 à 23, 18, 12, mais pas 01...

Trait aux blancs

50-44 06x50 01-06 B+ :-)

Par Gérard TAILLE – le 17/01/08 à 16h31

Oui Arnaud il ne faut pas mettre la dame blanche en 01. J'avais bien annoncé qu'il y avait 6 positions concernées et j'en ai déssiné à tort 7.

Pour la règle des 25 coups ce qui sûr c'est que la programmer n'est pas évident car tenir à jour le nombre de coups jusqu'à la première conversion est très couteux en temps de calcul.

Pour ton info la position à 6 pièces que je trouve personnellement la plus intéressante et qui conduit à la nulle à cause (grâce à) de la règle des 25 coups est la suivante :

Trait aux blancs


La manoeuvre commence par :
1.13-36 35-40 2.33-28 40-45
et à partir de maintenant va commencer un long ballet entre dames qui débute par 3.26-17 et qui se termine par 27...18-04
dans la position suivante :
Trait aux blancs

Dans cette position 28.28-23 est gagnant mais il a été joué 25 coups blancs et 25 coups noirs sans prise ni avancée de pion.

Amitiés
Gérard

Par Fabrice MAGGIORE – le 17/01/08 à 16h57

Souvenez-vous ce que j'écrivais lorsqu'une question concernant le semi-rapide avait-été posée ici même:

pour éviter les débordements, les remarques, critiques et interprétations, la réponse doit être claire,limpide et concise. Ensuite, on pourra toujours épiloguer pour faire avancer le smilblick.
Parce que ce n'est pas si simple et les incohérences sont légions.

Les incohérences sont légions. C'est une première réponse à vos interrogations et à vos esprits retors.

Avant de se lancer dans un débat sempiternel, j'avais eu l'occasion de (me) soulever quelques incompréhensions quant à la formulation de certains articles qui régissent les différentes annexes de ce code damique.
En fait, la réponse est simple et plus jamais je me suis torturé l'esprit devant ces doutes.
Mais, en préambule, il faut que vous ayez à l'esprit que ces règles édictées ( pas toutes ) ne le sont pas dans sa mouture initiale en langue française( problème de représentation sans aucun doute, ce qui est peut-être moins vrai aujourd'hui) , et qu 'au final, la langue française qui est la langue officielle de la FMJD n'est que la traduction d'une voire deux langues (un peu comme un double filtre), et même si cette traduction est la plus juste, il existera une dissonnance obligatoire entre l'esprit d'une langue et celui d'une autre langue: c'est inévitable qu'on le veuille ou non.
Après cette précaution, il n'en demeure pas moins que tout n'est pas clair pour autant.
Malheureusement, je dois vous laisser et je reviendrais vers vous pour éclairer vos lanternes.
FM

Par Arnaud CORDIER – le 17/01/08 à 17h02

De mon point de vue de joueur, ce n'est pas normal que la position atteinte dans le diagramme 2 soit nulle...
La règle des 25 coups ne devrait tout simplement pas s'appliquer du tout aux ordinateurs, dans le cas des fin de parties dont le résultat est connu.

Je comprends qu'un humain ne sache pas gagner cette fin (qui après 1.13-36 35-40 2.33-28 40-45 3.26-17 04-15 est capable de voir venir la position n°2 25 coups plus tard ? Déjà que le 4ème coup blanc peut être 17-06 comme tout autre coup et n'est donc pas forcément évident, et que le 4ème coup noir laisse un nombre de variantes faramineux...)
Mais dans une BDD, si cette fin de partie est résolue, le résultat doit être gain.

Par pascal1jauffrit – le 17/01/08 à 18h34

je reviens sur cet article 6.3 :
"S'il ne subsiste plus que trois dames, deux dames et un pion, une dame et deux pions contre une
dame, la fin de partie sera considérée égale lorsque les deux joueurs auront encore joué, chacun,
seize coups au maximum."

Il suffit de remplacé maximum par minimum .

Par Gérard TAILLE – le 17/01/08 à 19h01

Bonjour Pascal,

C'est déjà mieux mais il subsiste tout de même une ambiguité.
Dans la position critique que j'ai donnée la dame noire est prise au 16ème coup blanc, sachant que les noirs ont eux mêmes joués 16 coups.
Les 2 joueurs ont ont donc factuellement joué 16 coups "minimum" et pourtant il faut absolument que cette position soit jugée gagnante (en tout cas c'est mon point de vue).

Il faudrait donc traduire le fait que le gain soit accordé si après 16 coups de part et d'autre, l'un des camps n'a plus de pièces.
d'un point de vue théorique il faudra que la règle soit également très claire sur le cas ou après 16 coups de part et d'autre, le camp ayant le trait se trouve en situation de blocage. Pour ce dernier cas peu importe que le gain soit ou non accordé car je ne pense pas qu'il existe de position théorique répondant à ce cas, mais la règle doit être sans ambiguité.

Autre proposition de rédaction :

"S'il ne subsiste plus que trois dames, deux dames et un pion, une dame et deux pions contre une dame, la fin de partie sera considérée égale s'il reste au moins une pièce dans chaque camp lorsque les deux joueurs auront encore joué, chacun, seize coups."

Avec cette rédaction la position que j'ai présentée est gagnante (c'est le but) et une position de blocage après 16 coups joués de part et d'autre sera considérée comme nulle.

Amitiés
Gérard

Par JackyBruiant – le 17/01/08 à 19h05

De mémoire la rédaction se fait en trois langue l'Anglais, le Russe et le Française sous l'égide de la FMJD. La version de référence est la française, difficile de modifier une prase ou un mot sans passer par l'aval de la FMJD. Laquel doit pouvoir recevoir les doléances de modification des Fédérations.

Au fait, s'il faut inversé maximun par minimun il faudra aussi l'inclure celui de l'article 6.4.

Pour autant aujourd'hui tout le monde applique le principe que la partie est nulle dès lors que 16tps sont joués



Et comme le font remarquer Arnaud et Gérard, l'idée de se règlement est d'empêcher de tourner en rond.
L'ajout d'une phrase ou article style 6.3.1 sauf présence d'un gain démontrable ou évident en x temps

P.S A ne pas prendre en compte
le maximun ou minimun est-il une borne qui incluante ou pas la valeur?

Par Gérard TAILLE – le 17/01/08 à 21h43

Bonsoir Jacky,

J'ai un problème de compréhension. Que veux-tu dire par la proposition :
"6.3.1 sauf présence d'un gain démontrable ou évident en x temps"

Supposons que l'on soit dans une finale normalemant nulle à 3 pièces contre 1 et supposons que les 2 joueurs continuent de jouer disons 12 coups. Supposons qu'à ce moment précis une erreur soit commise de sorte qu'il existe à partir de là un gain disons en 10 temps.
L'article 6.3.1 que tu proposes permettrait-il de concrétiser se gain qui sera donc réalisé au total par 22 temps ?

Amitiés
Gérard

Par JackyBruiant – le 17/01/08 à 23h00

Bsr Gérard,
La rédaction est imprécise, mais oui
Dans l'exemple que tu prend si l'article est du style 6.3.1 sauf présence d'un gain démontrable. Le Gain en 22 temps est valide.
Si l'article est écrit 6.3.1 sauf gain évident en 5 temps alors le gain n'est plus valide puisqu'il dépasse 21 tps =16 + 5.



L'objectif d'un réglement est de traduire la volonté des joueurs.

Faut-il jouer 3 dames contre une alors que la partie est nulle sauf exception?
Et A cause des exceptions
faut-il qu'il soit capable d'excuter le gain le plus long dans nbre de coup connus sans erreur ou acceptons lui d'avoir droit à qq erreurs.
La proposition du X va dans ce sens.
6.3 contre 1 la partie est remise après le 16e coup
6.3.1 sauf si présence d'un gain évident en 5 temps au delà du 16e temps.
6.3.2 et si phase de Zeitnot 'non fischer' faut-il accorder un délai spécial pour la démonstration du style le joueur revendiquant la nulle à 10s pour donner sa réponse sinon perte de la partie.

A+

Par Fabrice MAGGIORE – le 17/01/08 à 23h27

Je reprends mon propos:

Souvenez-vous ce que j'écrivais lorsqu'une question concernant le semi-rapide avait-été posée ici même:

pour éviter les débordements, les remarques, critiques et interprétations, la réponse doit être claire,limpide et concise. Ensuite, on pourra toujours épiloguer pour faire avancer le smilblick.
Parce que ce n'est pas si simple et les incohérences sont légions.

Les incohérences sont légions. C'est une première réponse à vos interrogations et à vos esprits retors.

Avant de se lancer dans un débat sempiternel, j'avais eu l'occasion de (me) soulever quelques incompréhensions quant à la formulation de certains articles qui régissent les différentes annexes de ce code damique.
En fait, la réponse est simple et plus jamais je me suis torturé l'esprit devant ces doutes.
Mais, en préambule, il faut que vous ayez à l'esprit que ces règles édictées ( pas toutes ) ne le sont pas dans sa mouture initiale en langue française( problème de représentation sans aucun doute, ce qui est peut-être moins vrai aujourd'hui) , et qu 'au final, la langue française qui est la langue officielle de la FMJD n'est que la traduction d'une voire deux langues (un peu comme un double filtre), et même si cette traduction est la plus juste, il existera une dissonnance obligatoire entre l'esprit d'une langue et celui d'une autre langue: c'est inévitable qu'on le veuille ou non.
Après cette précaution, il n'en demeure pas moins que tout n'est pas clair pour autant.
Malheureusement, je dois vous laisser et je reviendrais vers vous pour éclairer vos lanternes.

Alors, commençons par l'interrogation de Jean Pierre:
Il rapporte l'article en question sur la fin de partie de trois pièces contre une et démontre son insuffisance rédactionnelle en interprétant la dîte régle puis il entr'ouve la porte d'une supposée irrégularité qui couvrirait non pas le coup joué, mais plûtôt j'oserai dire l'exonération de sa propre interprétation.
Certes, ce n'est pas si réducteur que cela mais cette belle théorie qu'on pourrait qualifier de " théorie de l'absurde " est battu en brêche par l' Arbitre, garant du respect de la réglementation qui est sa mission première mais aussi, il doit interpréter justement tout réglement dont la compréhension pourrait être contester, mais surtout régler tout litige dont la réglementation n'est pas pourvue, tout cela, et j'insiste lourdement, par voie de conciliation.
Alors, cette règle de fin de partie( édictée à la suite de la position de référence découverte par les hollandais et imposée à juste titre, position présentée lors d'un dernier post) existe et jusqu'à preuve du contraire, elle n'a jamais prêter à discussion.
Si je raisonne comme JPR, et le débat risque d'être long, j' oppose ce raisonnement dans toutes les cadences avec zeitnot ( sauf le Fischer qui n' en impose aucun) au conducteur de la dame unique qui imposerait la conduite de la partie au terme de cette règle des 16 coups en pretextant sa propre interprétation ( cas de gain à la pendule).
Exemple: dans ma partie contre JANSSEN ( en possession des trois pièces ), au championnat du monde à Dakar en décembre 2006, JANSSEN m'a imposé cette fin de partie à trois pièces contre une, et arrivé au 14 ème temps de cette fameuse règle, il m'a signifié la remise en me tendant la main, remise acceptée par la signature des feuilles de notation, mais rien ne m'interdisait d'aller au terme des 16 coups ( première perversion de cette règle ) . Nous étions en Fischer, mais imaginons un instant, ne pas l'être, et qu'il soit pris à la pendule, j'aurai à mon tour imposé cette règle, et rien ne s'opposait à le faire.( deuxième perversion dans ce cas d'école).

Si dans ton exemple, mon cher Jean Pierre, je devais trancher ton interprétation qui s'apparente à un refus de poursuite, la réponse est simple: c'est un zéro pointé pour le joueur qui refuserait la continuité de la partie. C'est ma décision et elle est souveraine.

Concernant la position de référence ayant trait toujours à la règle des 16 coups, position arrangée par Gérard soit celle-ci:

Trait aux noirs


Au final, la solution comporte 16 coups blancs et 16 coups noirs,
Je décortique:
07-11 ( 1 er temps noir )
40-44 11-16 ( 1 er temps blanc et 2 ème temps noir
44-49 16-2
49-35 2-16
45-34 16-2
34-39 2-7
50-45 7-2
35-49 2-16
45-40 16-7
39-34 07-16
34-01 16-02
40-34 02-16
34-29 16-02
49-35 02-16
01-07 16x02
29-24 02x30 ( 15 ème temps blanc, 16 ème temps noir )
35x + ( 16 ème temps blanc )

La règle des 16 temps est respectée et je ne vois aucun problème d'hésitation à l'interprétation de celle-ci.
Il y a bien eu 16 coups joués au maximum par les deux camps. C'est le sens de cette règle.

Concernant la règle des 25 coups, il est clair aujourd'hui que celle-ci doit évoluer. Je ferai des propositions en ce sens au vu des travaux de Gérard TAILLE.

J'espère avoir répondu à vos interrogations.
FM

Par DamierVilleurbannais – le 18/01/08 à 00h48

J'approuve la formulation de Gérard Taille, ainsi que celle de Pascal Jauffrit, car la règle actuelle des 16 coups dit très exactement le contraire de ce qu'elle voudrait dire.

On ne va pas changer notre jeu pour des fautes de français, et
j'arbitrerais bien sûr comme toi, Fabrice, selon ce qu'a voulu dire cette règle, car elle n'est que la reprise mal écrite d'une règle, autrefois, bien écrite.

La 1ere conséquence que j'expose ne s'appuie sur aucune erreur supposée, et permet de déclarer nulle dés les 3 pièces contre une, même dans une position perdante.

Heureusement, Fabrice, l'arbitre est là pour dire, non ce n'est pas du tout comme c'est écrit que l'on doit jouer, mais comme l'arbitre le dit. On peut donc se passer des règles, ou admettre n'importe quelle erreur dans les dites règles.

Amicalement
JPR

Par Gérard TAILLE – le 18/01/08 à 00h56

Bonsoir Fabrice,

Je crois avoir compris ton interprétation des règles.

« S'il n'y a plus que trois dames, deux dames et un pion, ou une dame et deux pions contre une dame, les deux joueurs ont au maximum 16 coups chacun pour finir la partie. Sinon la partie sera considérée comme égale »

Evidemment c'est un peu différent de la formulation actuelle qui est assez ambigue et qui donne "l'impression" qu'il y a nulle si 16 coups ont été joué de part et d'autre :

« S’il n 'y a plus que trois dames, deux dames et un pion, ou une dame et deux pions contre une dame, la fin de partie sera considérée comme égale lorsque les deux joueurs auront encore joué chacun 16 coups au maximum. »

Dans la première formulation je comprends que la position
Trait aux noirs

est gagnante (c'était le but!) puisque le gain est effectivement démontré en 16 coups maximum pour chacun des joueurs.
Je comprends aussi que si au bout de 16 coups de part et d'autre on arrive à une position bloquée alors celui ayant le trait a perdu la perdu puisque l'on a bien atteint la fin d'une partie.

On peut donc éventuellement "améliorer" le texte pour le rendre plus clair mais cela ne change rien sur le fond et il n'y a donc pas de vrai problème.

Concernant la règle des 25 coups cela paraît plus compliqué. Qu'as tu l'intention de proposer ?

En ce qui concerne concerne les ordinateurs le problème peut être résolu très simplement en supprimant purement et simplement cette règle.

Dans le règlement des tournois d'ordinateurs la partie est dans tous les cas arrêtée après le 75ème coups noirs et c'est l'arbitre qui donne le résultat (il pourra consulter évidemment les deux programmeurs ainsi éventuellement qu'une autre base de données).

Je n'ai personnellement vu aucun problème avec cette façon de faire. Il est rarissime qu'un bon programme ne puisse pas donner le résultat d'une partie après 75 coups (ce qui n'est pas le cas des humains) et dans ces cas rarissimes (que je n'ai jamais vu) l'arbitre aura alors la responsabilité d'imposer le résultat par lui-même.

Si on imaginait un match humain-ordinateur je pense qu'il n'y aurait pas de problème non plus car j'imagine que l'humain serait très content de pouvoir arrêter une partie après le 75ème coup car il est évidemment dans une phase où l'ordinateur est très à l'aise !

Selon moi la pertinence de la règle des 25 coups n'est a examiner que pour les humains et dans ce cas elle n'est peut-être finalement pas si mal que cela !

En résumé je vois pour l'instant 2 propositions concrètes :

1) Améliorer légèrement le texte de la règle des 16 coups
2) Supprimer la règle des 25 coups pour les ordinateurs

Amitiés
Gérard

Par Fabrice MAGGIORE – le 21/01/08 à 00h47

Salut gérard,

Avant de répondre à tes questions, je voudrais que tu jettes un coup d'oeil sur cette position:

Trait aux blancs


1/ Connais-tu cette position?
2/ Y-a-t-il des duals?
3/ L'optimalisation de chaque coup serait-il un obstacle à la résolution de cette équation en moins de 25 coups?
FM

Par Fabrice MAGGIORE – le 21/01/08 à 00h59

Salut Jean Pierre,

J'ai beaucoup de mal à comprendre les subtilités de ton discours.
Soit, admettons un instant la justesse de tes remarques: il me semble incertain que tu puisses les appliquer dans la position suivante dans laquelle tu conduis les noirs:

Trait aux blancs


Il me semble encore une fois incertain que le conducteur des blancs, sauf frappré de débilité accepte ta théorie.
D'ailleurs, qui l'accepterait?.
FM

Par DamierVilleurbannais – le 21/01/08 à 06h52

Bonjour Fabrice,
avant que l'adversaire ne joue 39-48, j'appelle l'arbitre et déclare la partie nulle en vertu de l'article 16.

La règle des 16 coups dit :
« S’il n 'y a plus que trois dames, deux dames et un pion, ou une dame et deux pions contre une dame, la fin de partie sera considérée comme égale lorsque les deux joueurs auront encore joué chacun 16 coups au maximum. »

La signification exacte de cette règle est donc :
« S’il n 'y a plus que trois dames, deux dames et un pion, ou une dame et deux pions contre une dame, la fin de partie sera considérée comme égale lorsque les deux joueurs auront encore joué chacun 16 coups ou 15 coups ou 14 coups etc… ou 0 coup. »

Or on est dans ce cas là puisque à 3 dames contre une, 0 coups ont été joués . Donc la partie est égale, et cela sans aucune subtilité, mais en respectant le français.

Même si personnellement je ne ferais jamais cela, la règle 16 me permet de réclamer la nulle dans la position que tu proposes.

Suppose que tu tombes en temps qu'arbitre sur quelqu'un qui n'accepte que la stricte application du règlement, je pense que tu seras de l'embarras.

La règle 16 doit être changée (voir proposition de Gérard ou il suffit de supprimer les 2 derniers mots "au maximum" pour que la phrase dise ce qu'elle voulait dire).
JPR

Par Gérard TAILLE – le 21/01/08 à 09h09

Bonjour Fabrice,

Oui je connais bien cette position que j'avais prise comme base d'un défi sur le forum pour précisémement gagner en moins de 25 temps.
Je me rappelle d'ailleurs que l'on m'avait poser la question de savoir si on peut effectivement atteindre cette position et j'avais répondu que c'était possible en remarquant que le dernier coup noir pouvait être la promotion à dame 45-50!

La variante la plus longue nécessite 47 demi-coups (24 coups blancs et 23 coups noirs) sans prise.

Je ne peux pas répondre à ta question sur les duals car tu ne m'as pas donné la défense noire que tu choisissais ce qui est évidemment indispensable.

A titre de caricature le gain
La suite 1.11-22 50-44 2.28x50 35-40 29x45 ne souffre d'aucun dual.

Amitiés
Gérard