1°) D'abord, d'une façon générale, ce championnat de Russie a été marqué par un climat délétère (cela peut consoler des soucis et passions actuels dans la FFJD)qui se voit sur les damiers.
Du coup, sur le plan technique, que de faiblesses ! Certes, Shaibakov, trofimov ou Kalmakov ont littéralement sauvé ce qui pouvait l'être en produisant un jeu digne de la Nationale russe. On peut, avec des réserve y ajouter Georgiev. c'est vrai qu'il y 6 ou 7 parties carrément somptueuses, y compris le choc au sommet Tchizov/Georgiev qu'il faut dérouler obligatoirement !
2°) Mais pour le reste, quand je dis des faiblesses, je pense hypnose; pour quelques exemples :
Tchizov qui joue n'importe quoi à deux ou trois reprises, y compris en se laissant couper la route par Shaibakov dans un thème de quasi-débutant, sans compter cette remise après un seul coup (32-28 remise !) contre Kalmakov;
Getmanski qui fait n'importe quoi contre Georgiev (voir commentaires plus loin;
Tchegolev qui donne purement et simplement la partie au même Georgiev, idem pour Fedin.
3°) Getmanski / Georgiev
Etrangement, la partie aurait dû être intéressante. Par certains côtés, elle l'est d'ailleurs.
Mais pourquoi lorsqu'il 'ny a plus aucun enjeu Getmanski réussit-il à perdre lapartie, non sur une boulette, mais sur des fautes indignes d'un GMI?

Trait aux blancs
38-32 ?
D'accord, l'occupation de la case 37 est interdite par la combi téléphonée 14-20X10.
Mais ce type de milieu de partie ultra étudié peut être joué en blitz sachant que l'on doit conserver la flèche 42-38-33, sauf si on pionne par 33-29.
Si on est pressé, on joue bien sûr 34-29 dans l'esprit de jouer ensuite 41-37.
Si on est un peu moins pressé on joue 33-29.
Si on a du temps et/ou dema mémoire, on peut envisager le gambit 26-21. J'avoue que tout est relatif dans la mesure où, alors que c'est la 5e ou 6e fois que je vois des commentaires sur ce gambit(cette fois-ci sur le forum FFJD) je dois avouer que je ne me suis jamais donné les moyens de l'envisager en compét.
En tout cas, il ne viendrait à personne l'idée de jouer 38-32. C'est ce que joue pourtant Getmanski (il y peut-être une suite miraculeusement remise, mais miraculeuse alors). Where angels fear to tread...