Conseils pour apprendre à jouer

Par Gérard TAILLE – le 01/05/11 à 17h29Aide/Recherche

Bonjour,

Je voudrais apprendre à jouer à une petite fille de 10 ans.
Je pensais lui apprendre les règles en jouant des petites parties à handicap du genre 10 pions contre 5 pions. Le but est surtout et bien sûr qu'elle puisse rapidement gagner des parties et qu'elle puisse percevoir elle-même ses progrès quand je serais obligé de réduire le handicap et quand on passera à 20 pions contre N pions.

Auriez-vous quelques conseils à me donner?

Amitiés
Gérard

Réponses (11)

Par Croc Robert – le 01/05/11 à 20h20

Pour ma part, je préfère dans la phase apprentissage rester à 20 / 20 mais commenter les positions,les trous, expliquer les coups possibles dans les deux camps.

Faire reprendre un pion mal joué qui entraîne un coup direct.

On arrive ainsi a un jeu équilibré quitte à perdre.

Le but est de faire apprécier et aimer le jeu à l'enfant

Au bout de quelques parties, jouer alors avec 1 voir 2 ou 3 pions de moins en progressif mais en expliquant qu'il n'y aura pas d'aide cette fois.

Agrémenter les parties de coups simples qu'il faut aider à trouver

Suivant l'accroche et la réceptivité, rejouer avec commentaires.

Je suis aussi un collège depuis peu, et rapidement, au fil des semaines un petit noyau revient avec l'envie de voir de nouveaux coups et l'envie de les trouver(compétition entre eux) de jouer contre moi.

Je leur ai promis une interrogation à la rentrée de Paques : feuiles avec questions sur coups de base déjà expliqués et en principe compris.

Plus un tournoi entre collège qui stimule leur envie de continuer.

Robert

Par ffjdmarco – le 01/05/11 à 20h32

bonjour Gérard,
je suis tout à fait d'accord avec Robert quand il dit que l'enfant doit prendre du plaisir et pour ma part, c'est vraiment le plus dur à faire parce qu'ils ont toujours des envies différentes et on ne sait pas toujours bien les interpréter.
Ils ont des jours où ils sont plus réceptifs et d'autres moins.
Jacky Bruiant l'avait très bien cerné, peut-être que tu retrouveras ses posts.

Par 132465 – le 01/05/11 à 21h54

salut gerard

ta question est simple mais je crains que la reponse soit complexe

d'abord il faut distinger si cette jeune fille est de tes proches ou une personne que tu connais socialement

en effet si elle est de tes connaissances une relation exsite et tu vas en premier lieu t'appuiyer sur les liens que tu as avec elle , si c'est pas le cas il faut creer un rapport de sympathie , un rapport ou l'enfant à plaisir à etre avec l'animateur , le risque là est de ne pas confondre sympathie , avec faiblesse et laisser faire tout et m'importe quoi au jeunes , e^tre cool ok mais elever la voix si necessaire les equilibres à trouver là sont difficiles

ensuite c'est la definition même d'apprendre qu'il faut definir , et de ce que tu apprends

on apprends à l'enfant à jouer aux dames ou a avoir du plaisir à manipuler des pions , un damier etc

et tu lui apprends à devenir un competiteur ou une personne qui va aimer au travers des jeux de reflexion à reflechir , raisonner

donc là aussi les reponses sont ardues

personnellement depuis deux ans j'interviens en primaire avant je n'intervenais que au collège et aussi depuis trois ans en maison d'arret des jeunes de 14 à 18 ans trois tranches d'ages differents , trois realités aussi differente , la façon d'intervenir change evidement et vraiment beaucoup

pour les enfants 8à12 -13 ans ce qui marche bien est un damier mural ( et ou un ordi avec un video projecteur ) ou des petit problemes sont posés qu'il doivent resoudre , puis leurs donner des diags avec là aussi de petits problemes qu'il doivent resoudre et sur une feuille annexe mettre la position finale ils aiment bien cela , ce qui est plkus ardu et qu'ils rejette quasi en blocs c'est la numlerotation , donc mes ateliers il y a toujours une partie didactique plus ou moins longue selon les jours et l'interet des jeunes pour le cours , apres resolution de problement , ensuite soit ils jouent entre eux soit ils font des simultamées contre moi cela marche bien

pour en revenir à la petite fille

varier les jeux de pions

faire de la "theorie" sans devenir assomant

faire faire des diags avec positions finales y compris faire de la nunerotation et voir si cela accroche ou pas

et être tres à l'ecoute des besoins de l'enfants
sans pour autant tout lui passer



cordialement jacky

Par Gérard TAILLE – le 01/05/11 à 23h43

Bonsoir,

Merci de vos conseils que j'ai lu attentivement.

Pour répondre à Jacky cette petite fille est très très proche de moi puisque c'est l'ainée de mes 4 petits-enfants.
Mon problème est de lui donner le goût au jeu de dames; c'est elle qui est demandeuse car elle m'a évidemment vu souvent avec un damier et se demande bien ce qui peut bien m'attirer là-dedans.
Le challenge est simple : je voudrais qu'elle ait le plaisir d'apprendre les dames à son père (mon gendre) qui, lui non plus, n'a jamais jouer aux dames. Ca à l'air de bien la motiver.
A noter que je n'ai qu'une semaine pour cela car elle habite à 800km de chez moi et je ne la vois guère que quelques semaines par an, ici une semaine pendant les vacances de pâques.
Je ne sais pas si la méthode est bonne mais j'ai commencé aujourd'hui par une partie à 10 pions contre 5 dont le but était de lui apprendre à avancer les pions et à exécuter les prises de pions (pas de dames pour le moment). A chaque fois qu'une prise devait avoir lieu c'est elle qui devait la faire pour les deux camps. Je constate finalment qu'on apprend assez vite à cet âge car elle a pu exécuter des rafles de 2 pions. Par contre il y a eu forcément quelques difficultés à se rendre compte que l'on met souvent son pion en prise quand on avance trop près de l'ennemi!
Demain je vais essayer de lui montrer le maniement des dames.

Amitiés
Gérard

Par JackyBruiant – le 02/05/11 à 11h00

Bonjour,

Sous l'apparence d'un question simple se cache toute la difficulté de la propagation de notre jeu.
Sa simplicité permet d'apprendre rapidement les déplacements des pièces puis des savoir prendre sans ce tromper.
Le but est d'implanter la notion de plaisir dans la reflexion de jeu.

L'enfant accepte facilement la défaite si la notion du savoir perdre est intégré dans son savoir vivre.

A partir de là, si vous entraîner un jeune vous n'êtes pas son adversaire mais son complice. Il faut donc partager son savoir en l'aidant. Pour cela, l'on peut utiliser des remarques. Ici, si tu joue un pion, (me donne un pion, sacrifie une pièce), tu va pouvoir en prendre plusieurs.
C'est à dire que l'on doit volontairement proposer de temps en temps des combinaisions simples.
Attention, si l'on peut utiliser un vocabulaire simple , il faut souvent éviter les vocabulaires enfantion tu mange ou bouffe le pion sauf à vouloir rire (création d'une complicité), il me semble important d'user d'un vocabulaire précis et utiliser les termes la prise est obligatoire.

Il n'y a pas de règles 100% figer dans la pierre, l'adulte se doit de se mettre à la hauteur de l'enfant tout en l'amenant à se hisser plus haut.

Les jeunes apprennent vite. il faut aussi fixer des objectifs (mesurable dans le temps et quantifiable).

Dans le cas présenté par Gérard, l'enfant en une semaine peut-elle envisagée d'apprendre un peu d'astuce pour pouvoir jouer contre ses parents et pouvoir gagner la partie.
L'objectif battre un adulte est-il réaliste ou pas?
L'enfant sais (le suppose) qu'il est moins fort qu'un adulte. L'objectif de perdre un adulte peut apparaitre comme une cible impossible sur l'instant mais dans 6 mois ou un an.....

Si l'enfant prend du plaisir (jeu), il continuera. il doit pouvoir joueur contre un adversaire ( la notion de compétition est à faire découvrir peu à peu).

L'acquisition du goût est incontestablement pour l'enseigement l'objectif à avoir. C'est pourquoi, un jeune qui se passionne est facile à entraîner.
J'ai noté que le goût viens aussi sans avoir besoin de faire une partie.
En mettant des petits exercices, combinaisons (tactique) abordable, l'enfant mesure rapidement son niveau. Et si dans une partie, on lui laisse une possibilité de mettre son nouveau savoir en jeu. Il passe à l'application.

Les notions de bases (
Donne un pion pour en prendre deux (terminologie, trèfle flêche et flêche d'attaque).

Trait aux blancs



Si l'on attaque un pion, j'utilise le temps pour gliser et en prendre deux.

Trait aux blancs

Les noirs on attaqué le pion 27

Pour les deux exemples, il prévoir plein de petit excercice équivalent
avec peut de pièces et avec beaucoup.

Faut-il chercher à faire apprendre la notation?
Oui sans que cela soit une contrainte ou priorité.
Par contre Il faut apprendre à utiliser les numéros des cases avec un damier numéroté pour amener petit à petit à voir l'interêt du repérage.
Et l'apprentissage doit être un jeu avant d'être une contrainte.


A+ Jacky Bruiant

Par chdom – le 02/05/11 à 12h11

Bonjour Gérard
Je vais te donner mon expérience personnelle .

J'ai connu le jeu de dames avec mon père vers l'âge de 9 ans sur un damier 20x20. Je suis presque sûr qu'il ne connaissait pas la règle de la prise majoritaire . Nous jouions souvent le dimanche après midi deux ou trois parties.
Il n'était pas question de technique ni tactique. Il devait connaître quelques principes de bases.
J'ai commencé à gagner contre lui quand j'ai mis en application des combinaisons simples que je trouvais dans un hebdomadaire. ex amener un pion en donnant deux ou trois pour en ramasser quatre .

Ce n'est que bien plus tard que j'ai eu connaissance du jeu en compétition.

amitiés

Par Gérard TAILLE – le 02/05/11 à 18h36

Bonjour,

Je suis assez satisfait. L'apprentissage se passe mieux que prévu. Quand j'ai commencé a jouer contre ma petite-fille de 10 ans les deux autres petites-filles (de 8 et 6 ans) ont immédiatement rappliqué et j'ai maintenant trois élèves motivés.
Finalement vous aviez raison. A 20x20 on s'amuse beaucoup.
Le principe d'apprentissage qui marche le mieux pour mon cas est le suivant : tous les 3 ou 4 coups je m'esclaffe avec quelque chose du genre :
"oh catastrophe tu peux me faire un coup, je n'avais pas vu" ou
"mince j'ai tel pion en danger" ou
"tu ne vas tout de même pas aller à dame!"
Une fois qu'elles ont la puce à l'oreille elles trouvent, les progrès sont là et
elles en redemandent car elles gagnent tous le temps!

Amitiés
Gérard

Par 132465 – le 02/05/11 à 18h43

bonjour

un truc qui marche bien aussi

quand l'enfant ou l'ado a joué un mauvais coup , on lui demande de trouver s'il etait l'adversaire quel poin on jouerai pour faire le coup s'il trouve il à le droit de se reprendre sinon on realise le coup, cela permet de les faire chercher tres naturellement et sur les coups directs ils trouvent souvent

bon apprentissage

cordialement

Par Gérard TAILLE – le 02/05/11 à 19h11

Bonne idée je n'avais pas pensé à cette carotte!
Amitiés
Gérard

Par Gérard TAILLE – le 02/05/11 à 19h17

Bonne idée je n'avais pas pensé à cette carotte! Je me contentais de ne pas exploiter le mauvais coups adverse mais ta suggestion me paraît bien meilleure.

Pour l'instant je n'ai pas encore osé gagner une partie car j'ai peur qu'elle se démotive. Comme elle sait que je suis sensé être bien plus fort qu'elle je lui dit qu'elle gagne parce que je l'aide. L'honneur est sauf et tout le monde est content donc ça marche!

Amitiés
Gérard

Par 132465 – le 03/05/11 à 18h45

bonsoir gerard

j'ai voulu repondre hier à ton message mais visiblement celui -ci s'est egaré ,

donc je vais tenter de retrouver le fil de mon idée

à la question faut il se laisser gagner à des fins pedagogiques,victoire que l'on nuance par des propos reflechis , j'ai longtemps pensé que effectivement cela etait une bonne methode , avec le recul je suis beaucoup plus critique avec cette pedagogie

je me souviens avoir discuté avec des joueurs du club et entre autres raoul qui lui argumentait qu'il ne fallait pas se laisser battre car cela etait contre productif

aujourd'hui avec presque 10 ans de recul je pense que effectivement c'est pas une bonne methode , alors je ne dis pas que dans un cas precis , avec une personne precise cela ne puisse avoir un effet positif mais en regle generale j'ai remarque que le resultat pedagogiquement etait mauvais

il y a plusieurs raisons à cela mais la raison la plus importante reside à mon avis dans le fait que un joueur debutant jeune ou moins jeunes m'a aucune idée de ce qu'est le jeu de dames et ne peut donc rien relativiser face à une victoire aidée , pour lui il a gagné et tres souvent il tirera comme conclusion que soit la personne qui le forme n'est pas forte donc valable puisque lui debutant la battu ou bien que le jeu de dames n'est pas si difficile, ou bien encore qu'il est specialement doué pour ce jeu

aujourd'hui face aux jeunes que je forme je prefère me mettre en danger sans le preciser de telle façon que la partie dure le plus longtemps possible avec du suspence, cela motive plus le debutant , mais il arrive toujours le moment ou je joue pour gagner , outre que le suspence motive , cette methode me permet aussi de mesurer les progres reellement realises , car certains jeunes que je suis depuis 2,voir 3ans même pour d'autres au bout d'un an , finisse par me prendre à ma strategie de mise en danger et je fini par comprendre avec qui j'ai encore de la marge et avec qui je ne peux plus jouer avec le feu et donc mesurer les progres des uns et des aurtres , puis un jour arrive ce qui doit arriver et qui est entrain d'arriver au club de toulouse ou l'on voit des jeunes formés depuis 3,4ans nous battre en cadence longtemps et parties officielles et là on est sur que le travail à ete fait


donc pour resumer personnellement je pense qu'il vaut mieux se mettre au niveau du debutant mais en ayant toujours un temps d'avance à charge pour lui de la rattraper cette difference , plutôt que d'être dans une forme d'illusion ( il ne me vient pas d'autre expression pour designer la methode qui consiste à se faire battre pedagogiquement

cordialement jacky