Jeu de Dames - Site officiel de la Fédération Française de Jeu de Dames

Salut tous,

Oui, formidable, pour les spectateurs. Pour les joueurs, ce fut sans doute une ronde épuisante.

D'abord, toutes les parties furent absolument intéressantes. Toutes, cela mérite un coup de chapeau. Ne parlons pas des parties Lognon/Bonnave (2/0) et Cordier/ Delmotte 0/2) qui ont été amplement commentées en direct.

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1°) Faucher/Estébé R. 1/1

C'est une partie classique très instructive qui aurait pu, voire dû être gagnée par Faucher à cause de choix faibles de René dans des moment faussement anodins.

Les approximations commencent au 42e temps

Comment jouer avec les noirs, quels sont les enjeux ?

On peut essayer de penser à mettre en jeu le pion 6 (impossible pendant longtemeps) ou à vérouiller le centre par 14/19 pour permettre au pion 8 d'entrer efficement en jeu par 8-12.

René choisit le très approximatif 13-19 qui coupe durablement les noirs des cases 11 et 12 tout en laissant à la traîne le pion 14. C'est trop !

Difficile à diagnostiquer. On se trouve dans une structure classique imparfaitement fermée)...Le problème est que les noirs doivent choisir entre 5 variantes très difficiles à départager sans que puisse clairement intervenir la notion de temps de réserve (sauf si on a encore deux heures de calcul devant soi).

René choisit 17-22X22 qui donne qui contribue à rompre la position et on aboutit logiquement l'initiave aux blancs mais de l'air. On se retrouve logiquement plus tard dans la position suivante.




Il y a de bonnes chances de KO pour les blancs ici. Il faut enfermer les pièces blanches agglutinées au centre sans force; Une idée de suite serait
45-40 14-20 (24-29 appelerait 35-30)
38-33 20-25
43-39 ....

Les noirs auraient eu chaud, au lieu du très paresseux, 44. 34-30 choisi par les blancs.


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2°) Praud / Clément 2/2

Ce qui est étrange dans cette partie est que le résultat finale vient d'une bourde alors qu'il aurait dû venir du déroulement de la partie, une sorte de justice en qq sorte !






La domination des noirs est nette. Il faut seulement surveiller les maigres ressources tactiques des noirs envoi en dame ou tenté de faute commençant par 48-43.

36. 18-22 X22

Je trouve ce choix un peu impatient. Il me semble que 11-17 aurait durablement isolé 3 pièces noirs contre 2 blanches.

On arrive à la position suivante :







41. ... 17-22 ?

Ce choix est un peu nerveux. Après avoir imposé une structure classique dominante, avec beaucoup d'allant, les noirs commencent à confondre vitesse et précipitation, l'odeur de l'écurie (les deux points) est parfois irrésistible. Pour quoi ne pas remettre la magnifique formation en delta à l'aide de 13-18 ?

Ne parlons pas de la fin de cette partie, même s'il y a une justice, c'est trop affreux (il faut néanmoins demander à J.-L Praud si laisser traîner sa dame comme ça vient de la fatigue).

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3°) Arendo / D'Almeida (0/2)

D'Almeida joue de manière un peu morne, sans provocation et avec une tendance au jeu dépouillé, avec une très nette prédilection pour la partie classique. Il a pourtant déjà réussi à jouer des tours à des joeurs de premier plan en France, parfois, il faut bien le dire, parce que ses adversaires s'énerve de ec style à la Bassirou Ba.

De ce point de vue, statistiquement, sa victoire contre Arendo ne surprend pas. Ce que l'on retient en revanche est le travail de préparation très fin qui y a conduit.

Les choses sérieuses commencent au 37e temps. Les deux adversaires ont manipulé la Ghestem pour se donner de l'air.












37. .... 12-17 X 17

Cela ressemble à un coup de simplification, avec cette position :





Les blancs veulent durcir la partie dans une longue préparation en remontant à la longue le pion 36 et en comptant sur les temps de réserve que leur donne le pion 43 pour mettre les noirs en difficulté.

Pour cela, il faut commencer par ouvrir la route avec 27-22, presque du gateau; assez bien vu, les noirs paraissent sur un rail.

39. 27-22

Boooooooouuuuuuum !

Surprise !

Pas grave Marc, pas grand chose à se repprocher dans ce cas.