Boomstra, victime de Guestmanski

Par faustek – le 23/06/13 à 08h14Divers

Hé oui


La proposition de remise de Ndjofang à Guetmanski revenait à accepter l’hypothèse d’un match Boomstra/ Georgiev, l’un devenant le premier, l’autre le second. Je doute qu’il y ait eu une proposition de =+ ; en cas d’égalité, Jean-Marc était complètement à l’abri en raison du nombre de victoires, critère prépondérant. Et même s'il avait proposé une =+, cela n'aurait en rien faussé le classement puisqu'il faut redire qu'il n'y avait aucune incidence, le seul message concernant alors les rapports entre Guetmanski et Njofang.

En réalité, c’est le futur match, c’est-à-dire l’attribution des deux premières places, qui était l’enjeu de cette dernière ronde, avec un suspens ne concernant que trois joueurs, raisonnablement.

Il faut bien comprendre que, contrairement à ce qu’affirme Guetmanski dans son billet, ni lui, ni Anikaev n’étaient raisonnablement concernés par le podium. Sur une partie décisive, sauf à prendre des risques, Boomstra ne peut guère perdre contre Anikaev ; Ndjofang ne peut pas perdre contre Guetmanski (et réciproquement) et Georgiev ne pouvait guère perdre contre Ano.

L’acceptation de cette configuration à la dernière ronde, à savoir un match Boomstra/Georgiev, par Ndjofang n’était pas mathématique. Elle se référait certainement d’abord au fait qu’en réalité, de façon raisonnable, les trois premières places étaient jouées et acquise au trio qui l’a finalement emporté. Mais en plus, il était sportif d’admettre que l’essentiel avait déjà été joué y compris au regard des parcours de chacun :
• Ndojofang avait certes réalisé une belle remontée, mais il avait subi deux défaites dans la phase finale tout en étant essentiellement chanceux dans l’un des parties : 3e c’était donc pas mal ;
• Boosmtra avait montré un jeu très convaincant et sans faiblesse tout le long du tournoi (sauf une nuance contre Oscar de Nantes qui ne lui réussit pas !), avec des victoires épatantes en finale contre Atsé et Ivanov.
• Georgiev, malgré un véritable cadeau d’Atsé méritait sa place : il était le champion sortant et en Russie ! Il avait en outre joué des parties de métronome, comme le remarque Gérard Taille.

Dans ces conditions, paradoxalement, la proposition de J.-Marc était sportive en ce sens qu’il se contentait de la troisième place en estimant que la justice à ce moment était que le match se fasse entre Boosmtra et Georgiev. Cet agencement ne convenait manifestement pas à Guetmanski qui, de son propre aveux, espérait un match entre Georgiev et lui-même, quitte à prendre des risques permettant à Jean –Marc de coiffer éventuellement Georgiev sur le poteau.

Sans jouer collectif (je n’y crois pas), on peut ressentir des affinités nationales ou culturelles qui vous conduisent à jouer avec prudence si cela favorise un compatriote. C’est surtout pour avoir ouvertement violé cet état d'esprit, par égotisme, que Guetmanski s’est excusé, il me semble. En attendant, sa vraie victime est Boomstra et je ne crois pas une seule seconde qu’il ait pensé à Anikaev ; Ce dernier n’était plus vraiment dans la course puisque cela se serait joué en faveur de Ndjofang par le nombre de victoires.


J'observe pour terminer qu'au passage Guetmanski nous livre une belle analyse technico-psychologique.

Réponses (5)

Par SouleymaneK – le 23/06/13 à 18h44

Bonjour Faustin,

Tu dis ceci :


" Ndjofang ne peut pas perdre contre Guetmanski (et réciproquement) et Georgiev ne pouvait guère perdre contre Ano. "


Donc Guetmansky ne pouvait etre que troisieme, pas plus. S' il avait gagne contre Jean Marc, il aurait 14 et si Jean Georgiev et ANO avaient fait nulle et meme chose Bomstra et Anikeyev, alors c' est Georgiev qui serait premier avec une nulle+ et Bomstra deuxieme et Guetmanski troisieme. En voulant trop gagner, il a tout perdu.

Par SouleymaneK – le 23/06/13 à 18h51

Alors qu' une victoire de JEAN MARC le propulsait au rang de 1er en cas d' egalite ou de second en cas d victoire de GEORGIEV. DOnc Guetmansky, en aucune facon, ne devait perdre cette partie. Mais franchement je pense que la proposition de remise l' a hyptonise, au point d' empecher Jean Marc toute possibilite de changer les pions. Il pensait donc JEAN Marc ne cherchait que la remise...alors meme qu' il ne se rendait pas compte qu' il etait en train d' enchainer de mauvais coups, comme il le montre dans son analye. C' est donc qu' il n' etait pas a 100% dans cette partie, du fait de la proposition de Remise. Est-ce la une astuce de NDJOFANG ? SI c'est le cas, c' est bien pense.

Par bikindouadelin – le 23/06/13 à 21h04

Le tort de Getmanski, ce n'est pas d'avoir rejeté l'offre de remise de Ndjofang, mais d'avoir sous-estimé Ndjofang en pensant qu'il ne pouvait que le battre dans cette partie décisive.

La volonté de gagner à tout prix - donc sans égard pour la valeur de Ndjofang - a obligé Getmanski à jouer contre-nature, conscient qu'en ne jouant pas contre-nature il faciliterait la recherche de remise par Ndjofang.

Je ne pense qu'il ait eu quelque chose d'astucieux dans le fait que Ndjofang ait proposé une remise à Getmanski. Ndjofang voulait simplement jouer tranquillement et terminer le plus rapidement possible ce championnat.

Getmanski, par sa défaite, n'a pas, c'est certain, arrangé les choses de Boomstra, finalement seulement troisième à l'issue du championnat. Mais Boomstra n'avait qu'à battre Anikiev dans la partie décisive!

Tchizov avait expliqué un jour que, si, à l'approche d'un championnat du monde individuel, lui, Georgiev et Schwarzman étaient enlevés par un commando pour que la Russie ne puisse pas gagner, cet enlèvement serait inutile si dans le même temps Getmanski était libre et pouvait jouer.

Je me demande maintenant si Tchizov avait dit une chose pertinente.

Par bikindouadelin – le 23/06/13 à 21h04

Le tort de Getmanski, ce n'est pas d'avoir rejeté l'offre de remise de Ndjofang, mais d'avoir sous-estimé Ndjofang en pensant qu'il ne pouvait que le battre dans cette partie décisive.

La volonté de gagner à tout prix - donc sans égard pour la valeur de Ndjofang - a obligé Getmanski à jouer contre-nature, conscient qu'en ne jouant pas contre-nature il faciliterait la recherche de remise par Ndjofang.

Je ne pense qu'il ait eu quelque chose d'astucieux dans le fait que Ndjofang ait proposé une remise à Getmanski. Ndjofang voulait simplement jouer tranquillement et terminer le plus rapidement possible ce championnat.

Getmanski, par sa défaite, n'a pas, c'est certain, arrangé les choses de Boomstra, finalement seulement troisième à l'issue du championnat. Mais Boomstra n'avait qu'à battre Anikiev dans la partie décisive!

Tchizov avait expliqué un jour que, si, à l'approche d'un championnat du monde individuel, lui, Georgiev et Schwarzman étaient enlevés par un commando pour que la Russie ne puisse pas gagner, cet enlèvement serait inutile si dans le même temps Getmanski était libre et pouvait jouer.

Je me demande maintenant si Tchizov avait dit une chose pertinente.

Par bikindouadelin – le 23/06/13 à 21h04

Le tort de Getmanski, ce n'est pas d'avoir rejeté l'offre de remise de Ndjofang, mais d'avoir sous-estimé Ndjofang en pensant qu'il ne pouvait que le battre dans cette partie décisive.

La volonté de gagner à tout prix - donc sans égard pour la valeur de Ndjofang - a obligé Getmanski à jouer contre-nature, conscient qu'en ne jouant pas contre-nature il faciliterait la recherche de remise par Ndjofang.

Je ne pense qu'il ait eu quelque chose d'astucieux dans le fait que Ndjofang ait proposé une remise à Getmanski. Ndjofang voulait simplement jouer tranquillement et terminer le plus rapidement possible ce championnat.

Getmanski, par sa défaite, n'a pas, c'est certain, arrangé les choses de Boomstra, finalement seulement troisième à l'issue du championnat. Mais Boomstra n'avait qu'à battre Anikiev dans la partie décisive!

Tchizov avait expliqué un jour que, si, à l'approche d'un championnat du monde individuel, lui, Georgiev et Schwarzman étaient enlevés par un commando pour que la Russie ne puisse pas gagner, cet enlèvement serait inutile si dans le même temps Getmanski était libre et pouvait jouer.

Je me demande maintenant si Tchizov avait dit une chose pertinente.