Salut tous,
D'abord des souvenirs concernant ce type de partie et ensuite deux remarques sur la partie elle-même.
SOUVENIR
Cette variante ultra engagée de la keller, je l'ai découverte à Salou 2005 (ou 2006, je ne me souviens pas exactement). Le jeune Boomstra venait de perdre contre Tkachenko dans une keller plus traditionnelle et il se plaignait parce que c'est cette variante-ci qu'il aurait voulu jouer (je vous avais raconté...).
Le problème, c'est qu'il avait eu comme un trou de mémoire et ne se rappelait pas exactement l'ordre des mouvements à effectuer. Durant une analyse collective à laquelle prirent part Wiersma, Thyjssen et Anikaev je regardais médusé le jeune Boomstra expliquer ce qu'il voulait faire en signalant qu'il avait perdu un tempo dans la partie qui avait déréglé le méchanisme ! Et il citait les parties jouées sur ce modèle avec les variantes, approuvés ou non par les autres.
Je dis alors à Alain Huguin que j'en avais appris une tonne mais qu'il faudrait que j'approfondisse cette partie en théorie et à l'en traînement. Il me signala alors devant un damier des finesses dans la Keller traditionnelle. Voyant sans doute que j'étais un peu vexé qu'il en sache tant (et pas moi), il me dit gentillement que son savoir était récent et que c'est Arnaud Cordier qui venait de leur livrer une série de tuyaux !
Sacré Alain !
J'en profite, puisque l'on parle de documentation Keller, pour renvoyer au site de Sens qui possède une rubrique Keller ! j'avais fait tous les exercices qui y figuraient, après mon retour de Salou 2006, avant de compléter par des études de parties et des analyses de parties de Clerc, celles des keller, Gantwarg/Wiersma, la variante dans le match Wiersma/ Tchizov et les variantes de Virny et Schwarzman avec un contrôle très fort de la case 26.
Cela justifie l'étonnement de Luc Baya qui trouve étrange que j'étudie des systèmes et que je ne les joue pas de temps à autre.
SUR LA PARTIE MEME
Cette partie est trompeuse visuellement.
En réalité Ndjib la joue correctement, y compris son 30. 35X24. la position est ultra explosive, mais correcte.

Trait aux blancs
Etrangement, C'est Mbongo qui joue approximativement par son 14-20 (peut-être délibérément pour brouiller les cartes). En principe, on joue 12-17 ou 16-21. l'enjeu est la mobilité sans exploser le premier. Or, il faut intégrer que Ndjib doit, devrait ou aurait dû jouer à ce moment 47-41. C'est ce choix qui verrouille la partie et installe un réseau invraissemblable de menaces, surtout éventuellemnt accompagné plus tard par 49-43. Le 34-30 se joue si le verrouillage est effectué : combi, passage en dmae sur prise majoritaire,, blocage. Après on peut éventuellement jouer 34-30, selon les cas !
Il me semble que Ndjib a un peu paniqué devant l'approximation 10-14 de Mbongo. Cela arrive avec les récitations non encore bien diggérée. Je pense qu'il aurait eu un avantage assez appréciable en jouant d'abord 47-41.
La réalité est que, pour jouer ce type de partie, il ne faut pas craindre le vide; il n'y a vraiment pas de filet de sécurité !
Elles déraillent facilement, presque autant que les Weiss !